Mech Academy T.1 - La chronique BD

Forcément, au moment de découvrir Mech Academy, de nombreuses références viennent en tête : le récent Pacific Rim, puisque les méchas vont s’opposer à des créatures gigantesques venues d’ailleurs, Evangelion, pour ce côté manga où les pilotes sont liés avec leurs robots, vivants eux aussi, dotés d’une volonté et d’une intelligence propres, voire Transformers pour un ambiance à la fois sympathique et épique. Voilà pour la surface, mais en profondeur, on croit reconnaître du Gattaca, du Orson Scott Card, du Géant de fer, un subtil mélange de références qui va créer un vérité une œuvre originale et pertinente. Ainsi, l’introduction laissait présager un univers ingénu, une atmosphère enfantine, mais très vite quelques éléments viennent perturber cet apriori. Même si ce premier tome est une présentation des personnages, de la situation initiale en bonne et due forme, elle donne des indices sur ce que pourrait être la suite pour ces jeunes cadets : amitié, amour ou sépération entre le jeune Stanford et la fille du général ? Quelles sont les intentions du capitaine Tanaka, ce héros reconnu et protecteur ? Qui sont ces robots, et d’où viennent leurs ennemis ? Ou se déroulera la guerre, et comment se finira-t-elle ? Autant de questions qui montrent bien que cette série sait développer une intrigue attirante et mystérieuse.

© Casterman

Niveau dessin, là aussi les emprunts, références ou styles sont multiples. Comic influencé par le manga ? Inverse ? Des personnages aux traits propres au dessin japonais, des planches issues de la tradition américaine, développement qui mêle les deux... Ce n’est pas un hasard, car l’association Greg Pak (US) avec Takshi Miyazawa, qui comme son nom l’indique est Canadien, fonctionne parfaitement, avec un côté hybride qui une fois encore correspond bien à ce que veut montrer cette BD. Confluence de styles, hommage aux maîtres, il y a évidemment une modernité qui plaira aux lecteurs, friands de combats entre géants d’acier et de chair.

© Casterman

Nouveau venu qui ressemble à beaucoup d’autres arrivés avant lui, Mech Academy développe pourtant dès son premier tome une singularité, faite de de comic et de manga, d’atmosphère joyeuse et de dissimulation inquiétante. Un caractère emballant, qui lance avec excellence la série.