Mars needs moms, le trailer

Fin de parcours pour ImageMovers Digital, le studio créé par Robert Zemeckis, avec Mars needs moms : après une affiche et une image, le film se dévoile enfin au détour d’un trailer.

L’argument : Milo monte à bord d’un vaisseau spatial pour tenter de sauver sa mère qui a été kidnappé par des aliens...

Notes : Comme beaucoup, il y a de fortes chances que vous déceliez des comportements très humains de la part des personnages de la prochaine production Walt Disney Pictures. Et pour cause : contrairement à ce que vous pourrez lire et entendre dans les jours à venir, Mars needs moms N’EST PAS un film d’animation.
Il y a six ans, une véritable révolution technologique eut lieu dans les studios ImageMovers Digital de Robert Zemeckis. Cette révolution a créé Le pôle express, et demeure encore aujourd’hui condamnée au silence quant à son immense apport au monde du cinéma. Contribuant à faire évoluer le procédé de capture de mouvements, alors amplement utilisé depuis des années dans les domaines du septième art ou du jeu vidéo (Gollum dans Le seigneur des anneaux étant le plus emblématique), le réalisateur américain et son équipe élaborèrent ce que celui-ci appela la « performance capture ». Munis de capteurs sur le visage, les acteurs voyaient ainsi l’intégralité de leur interprétation capturée sur ordinateur. Absence de caméra, liberté de jeu totale, possibilité d’incarner plusieurs personnages, et ce quelque soit leur apparence dans le film (la maison de Monster House est littéralement interprétée par Kathleen Turner par exemple), la performance capture permet, par extension, une transformation de la chaîne habituelle de fabrication d‘un film. En bref, le travail de mise en scène s’effectue en post-production, et offre des possibilités infinies en termes de cadrage ou de découpage. La combinaison de tous ces éléments (performance capture + conception spécifique du film) fut baptisée « Cinéma virtuel » par Zemeckis.
Si ce n’est hélas pas l’endroit pour en parler en détails (et il y aurait tant à dire à son propos), sachez néanmoins qu’en dépit d’une dénomination souvent mal employée par la presse spécialisée, les oeuvres créées selon cette méthodologie vous sont pour la plupart connues : outre Le Pôle express, Monster house, La légende de Beowulf, Le drôle de noël de Scrooge, le français Renaissance, le plus célèbre de tous Avatar, le futur Secret de la licorne de Steven Spielberg... et aujourd’hui Mars needs moms. Répétons-le : aucun de ces longs-métrages n’est un film d’animation, dans la mesure où ce qui est à l’image résulte non pas d’un travail d’animateurs, mais bel et bien d’une authentique performance d’acteur. On ne s’étonnera donc pas de voir dans la dernière production issue de la collaboration entre ImageMovers et Walt Disney Pictures (le premier, lâché par le second, fut condamné à fermer ses portes), un jeune garçon joué intégralement par Seth Green, ou Mindy Sterling tenir le rôle du chef des aliens.
Réalisée par Simon Wells, cette adaptation du livre illustré éponyme de Berkeley Breathed sortira en France le 16 mars prochain.

La bande-annonce : ICI