Le 25 avril 2011
- Acteur : Marie-France Pisier
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L’actrice Marie-France Pisier vient de nous quitter dans des circonstances qui restent mystérieuses. Retour sur une carrière de plus de quatre décennies.
Ce dimanche 24 avril 2011 a été marqué par l’annonce du décès de l’actrice Marie-France Pisier, retrouvée morte dans sa piscine dans la nuit de samedi à dimanche vers 4 heures du matin. Pour l’instant, la cause de sa mort reste mystérieuse et une enquête est actuellement en cours. La piste criminelle semble écartée puisque le corps n’a pas subi de violence apparente. Triste fin pour cette actrice de 66 ans qui a traversé plus de 40 ans de l’histoire du cinéma français.
Née en 1944 en Indochine française, elle est repérée en France dès 1962 par François Truffaut qui lui donne le rôle de l’adolescente Colette dans le segment consacré à Antoine Doinel de L’amour à vingt ans. Si la jeune actrice s’oriente tout d’abord dans le cinéma de genre comme Le vampire de Dusseldorf (Robert Hossein, 1965), elle devient vers la fin des années 60 l’égérie d’un cinéma d’auteur plus exigeant.
On la retrouve bien évidemment chez Truffaut avec Baisers volés (1968) et surtout L’amour en fuite (1979), mais aussi chez Luis Bunuel (Le fantôme de la liberté, 1974), Jacques Rivette (Céline et Julie vont en bateau, 1974) et bien sûr André Téchiné (Paulina s’en va en 1969, Souvenirs d’en France en 1975, Barocco en 1976 et Les sœurs Brontë en 1979). La consécration intervient pour elle en 1975 grâce au succès public et critique de Cousin, cousine de Jean-Charles Tachella pour lequel elle obtient le César du meilleur second rôle féminin.
Dans les années 80, elle tente de devenir plus populaire et participe à quelques beaux succès du box-office national. On la voit notamment à côté de Romy Schneider dans La banquière (Francis Girod, 1980), de Jean-Paul Belmondo dans le hit L’as des as (Gérard Oury, 1982), de Michel Piccoli dans Le prix du danger (Yves Boisset, 1983), de Philippe Noiret dans L’ami de Vincent (Pierre Granier-Deferre, 1983).
Toutefois, après avoir participé à quelques films d’auteur comme L’œuvre au noir (André Delvaux, 1988) et La note bleue (Zulawski, 1991), elle disparaît progressivement du grand écran durant les années 90 après avoir signé en tant que réalisatrice un premier film autobiographique intitulé Le bal du gouverneur. Si on la revoit un peu plus dans les années 2000, c’est généralement pour des petits rôles comme dans Le temps retrouvé de Raoul Ruiz. En 2002, elle revient derrière la caméra avec Comme un avion. De plus en plus réclamée à la télévision, sa elle apparaît au cinéma en octobre 2010 dans a comédie Il reste du jambon ? d’Anne Depétrini. Son nom restera à jamais associé à la saga d’Antoine Doinel et aux premiers films de Téchiné.
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