Le 28 mai 2024
Un vieillard accepte de passer un pacte d’un homme mystérieux pour retrouver sa jeunesse. Le mythe de Faust revu et corrigé par Claude Autant-Lara est loin d’être convaincant.
- Réalisateur : Claude Autant-Lara
- Acteurs : Yves Montand, Massimo Girotti, Michèle Morgan, Louis Seigner, Fernand Sardou, Jean Debucourt, Pierre Palau, Paul Demange, Jean-François Calvé, Jacques Erwin , Jacques Clancy
- Genre : Drame fantastique
- Nationalité : Français, Italien
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 2h05mn
- Date de sortie : 18 janvier 1956
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Résumé : Paris, Années folles. À l’opéra, le vieux docteur Faust (Pierre Palau) se rend dans la loge du ténor (Jacques Erwin) pour le féliciter de son interprétation du Faust de Gounod. Dans un coin obscur de la loge, se tient un homme mystérieux en smoking (Yves Montand).
Critique : Adapté du roman éponyme de Pierre Mac Orlan, voici un film plus curieux que vraiment réussi, et plutôt étonnant dans la carrière de Claude Autant-Lara.
Placé entre la transposition classique du roman de Stendhal Le rouge et le noir (1954) et l’une de ses plus célèbres réalisations d’un réalisme cru La traversée de Paris (1956), ce film se place délibérément dans une veine poético-fantastique qui remanie une nouvelle fois le mythe de Faust.
Les personnages, dans de très élégants costumes, évoluent dans un Paris de carton-pâte totalement recrée et pourvu de couleurs très contrastées imaginé par le talentueux Max Douy.
Le brillant contenant étant posé, qu’en est du contenu ? L’histoire revisitée de Faust guère passionnante ici est globalement desservie par ses acteurs qui semblent mal à l’aise quand ils ne sont pas à contre-emploi. À part Pierre Palau, charmant vieillard, et Louis Seigner en bourgeois libidineux, qui font un excellent numéro, on reste perplexe sur la crédibilité des autres, au jeu souvent trop théâtral : Yves Montand, trop jeune pour le rôle, est raide coincé dans son frac ; Michèle Morgan semble se désintéresser de l’histoire d’amour qu’elle est censée vivre avec Jean-François Calvé, Faust jeune, véritable tête à claques dont on peine à comprendre les réelles motivations.
Sans doute Claude Autant-Lara n’était-il pas à l’aise dans ce type d’univers, qu’il a presque traité au premier degré, là où il aurait fallu l’imaginaire de René Clair ou encore celui de Max Ophüls.
- Copyright Gaumont/Del Duca Films/Cino Del Duca
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