Loup, le test blu-ray

L’argument : Sergueï est un Évène, ces nomades éleveurs de rennes qui vivent dans les montagnes de Sibérie orientale. A l’âge de 16 ans, Sergueï est nommé gardien de la grande harde du clan de Batagaï.
Ce clan - dont le chef n’est autre que son père - est composé de quatre familles et de leur harde de 3000 rennes qu’ils conduisent d’un alpage à l’autre au gré des saisons.
Dans cette immensité, le loup rôde et menace en permanence les rennes ; unique richesse et fierté des Évènes. Dès son plus jeune âge, Sergueï a appris à chasser et abattre les loups sans état d’âme. Jusqu’au jour où sa rencontre avec une louve et ses quatre adorables louveteaux va bouleverser toutes ses certitudes... C’est à cet instant que sa vie bascule.
Pour protéger "ses" loups, Sergueï va transgresser les lois millénaires de son peuple et ainsi trahir son père et son clan. Dans l’insouciance de sa jeunesse, Sergueï va braver l’interdit : le jeune garçon et les louveteaux vont mutuellement s’apprivoiser. Par amour, il partagera ce lourd secret avec la belle Nastazia. Mais c’est sans compter que le loup garde son instinct de prédateur...

Le film : Œuvre d’une sincérité rare, Loup aura connu un beau succès en salles, dépassant la barre du million d’entrées. S’il fait moitié moins qu’avec Le dernier trappeur, son précédent film, Nicolas Vanier confirme sa popularité dans l’Hexagone, dans un film à haute teneur documentaire. C’est dans un blu-ray complet que cette approche se voit confirmée, disponible depuis le 20 octobre 2010.

Les suppléments :

L’éditeur propose un blu-ray rempli de bonus. A l’instar d’un making-of long d’une cinquantaine de minutes, ponctué de multiples interventions du réalisateur ou d’images d’archives (réunion des chefs de poste, premières expéditions d’un Nicolas Vanier plus jeune), le commentaire audio possède une portée cinématographique toute relative. Si Nicolas Vanier parle de temps à autre de ses méthodes de travail, avec les acteurs notamment, il dévoile avant tout son amour des Evènes au gré d’une heure et demie d’informations et de souvenirs personnels. Histoire vécue, mode de vie : le film en lui-même est peu abordé, laissant le making-of s’attarder sur les principales difficultés du tournage, mais le don de conteur du cinéaste rend captivante chacune de ses paroles.
Un documentaire de 52 minutes consacré au loup, et une featurette centrée sur les animaux de Sibérie s’ajoutent à tout cela. On ne retiendra pas grand-chose de la rencontre entre le réalisateur et une classe de maternelle (même si quelques anecdotes valent le détour), cependant plus intéressante que le bêtisier de deux minutes. Pour finir, un petit moment de grâce au détour d’un diaporama de deux minutes constitué de photos prises lors de la production, baignées dans un superbe morceau musical du film. Bref, plus de trois heures de suppléments qui passionneront à coup sûr tous les amoureux de l’animal.

Image et son :

Avec ses étendues enneigées, Loup bénéficie tout naturellement de l’apport de la HD, dont la finition est cependant limitée lors de quelques interventions humaines dans le champ. Rien de bien signifiant néanmoins, l’image fourmillant régulièrement de détails propres à sublimer l’approche documentaire du film.
Les pistes, anglaise ou française, en 5.1 seront à privilégier vis-à-vis de la version francophone 2.0. Les superbes paysages du film seront alors bercés par une ambiance naturaliste de toute beauté, pour une expérience unique au sein des montagnes de Sibérie.