Le 2 mars 2021
Une adaptation convenue du best-seller de Goscinny et Sempé, qui surfe sur le succès du premier opus. Tant qu’à faire, pourquoi se priver ?
- Réalisateur : Laurent Tirard
- Acteurs : Daniel Prévost, Bruno Lochet, Francis Perrin, Valérie Lemercier, Dominique Lavanant, Lionel Abelanski, Kad Merad, François Damiens, Bouli Lanners, François-Xavier Demaison, Judith Henry, Mathéo Boisselier
- Genre : Comédie, Film pour enfants, Film pour ou sur la famille
- Nationalité : Français
- Distributeur : Wild Bunch Distribution
- Durée : 1h37mn
- Date télé : 6 avril 2024 23:05
- Chaîne : M6
- Date de sortie : 9 juillet 2014
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Résumé : C’est la fin de l’année scolaire. Le moment tant attendu des vacances est arrivé. Le petit Nicolas, ses parents et Mémé prennent la route en direction de la mer, et s’installent pour quelques temps à l’Hôtel Beau-Rivage. Sur la plage, Nicolas se fait vite de nouveaux copains : il y a Blaise, qui n’est pas en vacances parce qu’il vit ici, Fructueux, qui aime tout, même le poisson, Djodjo, qui ne parle pas comme eux parce qu’il est anglais, Crépin, qui pleure tout le temps, et Côme, qui veut toujours avoir raison et c’est très énervant. Mais Nicolas fait aussi la connaissance d’Isabelle, une petite fille qui le regarde tout le temps avec de grands yeux ronds et inquiétants, et à laquelle il croit que ses parents veulent le marier de force. Les quiproquos s’accumulent, et les bêtises commencent. Une chose est sûre : ce sera, pour tout le monde, des vacances inoubliables…
Critique : Laurent Tirard qui, dans sa jeunesse journalistique, a interviewé des réalisateurs comme Godard, Scorsese ou les frères Coen, quand il travaillait à Studio Magazine, n’a pas emprunté la voie d’un cinéma qui ressemble à ces glorieux interlocuteurs. Spécialisé dans l’adaptation de bandes dessinées à succès, il se contente ici de mettre en image un scénario très mince, en surfant sur une nostalgie rétro bien assortie à son héros goscinnyen, déclinant l’iconographie vintage à travers décors et vêtements, pour rappeler une France engloutie que de réguliers soubresauts comiques ont tôt fait de ressusciter, surtout lorsqu’un premier opus rigolard connaît le succès (Le petit Nicolas, du même Tirard). On prend donc les mêmes enfants et on recommence sur fond de carte postale estivale, où chacun joue sa partition, comme convenu, Kad Merad et Valérie Lemercier aussi figés que des timbres-poste, les gamins aussi sympas que possible, têtes d’anges et bêtises en prévision, si ce n’est en provision.
Sauf qu’on a déjà vu le film cent fois, depuis qu’un certain Yves Robert, avec La guerre des boutons, a fixé les canons du genre "comédie familiale", avec une priorité pour les mômes de 6 à 12 ans, accompagnés de leurs parents, qui s’ennuieront peut-être, mais se réjouiront volontiers que leurs enfants se soient divertis. Ces spectateurs majeurs sont globalement au courant de ce qui les attend : 1- Les fictions en question privilégient les garnements organisés en bandes, toujours prêts à jouer des mauvais coups à des adultes globalement idiots. 2- Le tout, nanti du faux nom de film est, en vérité, une suite de sketchs qui ne s’avoue pas. On pourrait se récrier, en constatant que ce spectateur français est depuis trop longtemps victime du schéma recyclé, ou en se désolant, au sujet du Tirard, que la galerie de copains finement esquissée par l’écriture de René Goscinny soit salement amochée par la truelle cinématographique.
Mais on pourra aussi se contenter d’un résumé fataliste : cinq millions d’entrées au box-office est souvent une incitation à faire pareil, rarement à faire mieux.
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