Le 16 novembre 2018
Un récit de fantasy calibré pour les jeunes. Plutôt efficace, si l’on est indulgent pour le style.
- Auteur : Maes Larson
- Editeur : Editions De Saxus
- Date de sortie : 11 octobre 2018
- Plus d'informations : Le site officiel
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Parution : 11 octobre 2018
Résumé : La paix n’a jamais été aussi instable pour les cinq Grands Royaumes... Trois amis, Adam, Isaac et Ryan, se réveillent dans un monde inconnu. Comment sont-ils arrivés là, et comment rentrer chez eux ? Le mystère est total. Emmenés par des soldats au royaume de Mirabilis, ils découvrent qu’ils sont au centre d’une paix très fragile entre cinq grands royaumes. Le bienveillant roi Garamei les accueille chaleureusement, mais il semble cacher quelque chose. Au royaume d’Elmeria, le souverain Klausmery reçoit des rapports sans équivoque : une menace plane au-dessus des couronnes, les alliances se délient et les complots se mettent en place. La reine Astrid dans sa forteresse d’Heldgard compte bien profiter de la situation pour contester les forces dominantes et redorer le blason de sa famille. Dans ces moments de doutes et de conspiration, un être obscur sème la mort et le chaos sur son passage. Et l’apparition soudaine des trois garçons ne fait que confirmer qu’un événement aux conséquences irréversibles est sur le point d’éclater. Embarqués dans une quête incroyable malgré eux, Adam et ses amis devront se montrer courageux et patients pour survivre à cette périlleuse aventure afin de trouver les réponses à leurs questions.
Notre avis : Ce récit pour la jeunesse déploie tout le savoir-faire d’un efficace page-turner : ses héros, trois jeunes garçons prisonniers d’un monde à la Narnia, sont des personnages attachants, bien que leurs propos se trouvent parfois lestés de grossièretés qui sonnent faux, comme si les enjeux diégétiques ne suffisaient pas, qu’il fallait s’assurer la projection du jeune lectorat, en lui exhibant le miroir de son supposé langage. C’est assurément une erreur. Parfois, elle engendre des situations comiques : imaginez par exemple que Frodon, au plus fort de sa contrariété, se mette à jurer comme un taxi parisien, dans des décors somptueux, qui n’ont rien a voir avec la porte Champerret.
On le regrette d’autant plus que différents éléments de ce roman initiatique sont susceptibles d’intéresser, sans qu’il soit besoin de forcer le trait : la découverte du sentiment amoureux, le désir d’aventures, l’incarnation d’une figure paternelle en la personne du roi Garamei, les actions foudroyantes d’un insaisissable ange de la mort, tous ces ingrédients indispensables aux grandes sagas sont bel et bien incarnés dans des événements qui maintiennent constamment l’intérêt. Même si les contrepoints sentimentaux, comme des passages obligés du récit d’apprentissage, s’étirent parfois en longueur. On songe en particulier à la relation qui se noue entre la princesse Aga et le jeune Adam.
Une interprétation symbolique de cette oeuvre s’accommode volontiers d’une lecture plus structurale : au fil des pages, la matrice n’est plus l’univers que les trois garcons ont quitté bien malgré eux, ce monde qui est le nôtre, où ils ont laissé des proches inquiets de leur absence, comme quelques traumatismes, mais celui de Mirabilis, dont la figure tutélaire est une sorte de père bienveillant, qui n’attendait qu’eux. Le motif de l’élection n’est pas bien nouveau, il donne pourtant sens au hasard de l’apparition. Le reste appartient à l’auteur : dans sa féconde imagination, il trace les sillons d’un chemin qu’on a envie de suivre. Si le style s’améliore.
Parution : 11-10-2018
Editions de Saxus
492 pages
15,2 x 3,1 x 22,9 cm
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