Francis, blaireau farceur - La chronique BD

La recette est simple : prenez un feutre, mais laissez le feutré au placard. Préparez ensuite des strips à la chaîne, de six cases identiques. Photocopiez le premier dessin, puisque les strips commenceront toujours pareil : votre héros le blaireau, gambadant gaiement dans la campagne. Cherchez lui un prénom bien de chez nous. Régis ? Déjà pris. Francis ? Parfait.

Ajoutez maintenant les ingrédients principaux : un peu de politiquement incorrect, une once de cynisme, de sadisme, du pathétique en gouttes, du graveleux, du grinçant, un peu de satyre et de la bouffonnerie. Saupoudrez de quelques péchés de base : avarice, cupidité, adultère, égoïsme, luxure, orgueil ou grosse, grosse colère. Glissez discrètement quelques tabous : l’inceste, l’infanticide ou le génocide du ragondin des bois. Bien. Reculez, et admirez : c’est fou ce qu’on peut faire, avec les feutres de l’école. Mais bon, tout ça, c’est pas vraiment vrai, puisque c’est des histoires d’animaux. Non ?

Ça s’appelle Francis, blaireau farceur, et c’est très drôle.