Le 1er août 2023
Une comédie qui manque de gags et de rythme, malgré la présence de Benoît Poelvoorde en marcheur horripilant.
- Réalisateur : Philippe Harel
- Acteurs : Géraldine Pailhas, Benoît Poelvoorde, Vincent Elbaz, Karin Viard, Zinedine Soualem, Philippe Harel, Marine Delterme
- Genre : Film de sport
- Nationalité : Français
- Distributeur : MKL
- Durée : 1h35min
- Date télé : 3 septembre 2024 21:19
- Chaîne : C8
- Date de sortie : 12 mars 1997
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Résumé : Deux filles et trois garçons partent en randonnée sur l’île de Beauté. La difficulté des chemins escarpés de la Corse va les révéler à eux-mêmes.
Critique : Le troisième long métrage de Philippe Harel, qui tourna aussi La femme défendue, cette année-là, fut un succès inattendu, avec plus d’un million d’entrées. Il faut dire que cette comédie est calibrée pour plaire, lorgnant sur Les Bronzés, quoique l’humour y soit moins potache et les gags plus dilués. Mais comme son glorieux aîné, le film joue avec une galerie de personnages stéréotypés, recette souvent gagnante dans la comédie, pour peu que le trait ne soit pas trop forcé : Benoît Poelvoorde se démarque dans le rôle d’Eric, un marcheur horripilant, leader ringard aux formules éculées, prolixe commentateur de l’inutile, tandis que Karin Viard joue la frustration pleurnicharde avec un certain talent. Entre les deux, il y a trois protagonistes plus fades : Louis et ses histoires sentimentales auxquelles on ne s’attache pas, d’autant que Harel, comédien atone, ne lui donne pas une consistance suffisante ; Mathieu l’immature cool à la recherche d’une petite amie (le rôle échoit à Vincent Elbaz, pas inoubliable) et Nadine (Géraldine Pailhas) qui lorgne sur Eric (son talent méritait mieux).
A travers le défi que constitue le mythique GR20, chacun va évidemment se confronter à ses propres doutes, dans un itinéraire initiatique qui comprend son lot d’épreuves : les marcheurs se perdent, bien sûr, s’engueulent, tandis que la carte postale est à la fois belle et ennuyeuse : pas assez de rythme, pas assez de rires. En fait, Les Randonneurs semble hésiter entre le récit burlesque et la comédie de mœurs dans l’air du temps, où des trentenaires un peu paumés font le point sur leur existence. Dans le même style (film de groupe sympa) et quelques années après, Coline Serreau fera du surplace avec le mouvement de ses personnages (Saint-Jacques... La Mecque, en 2005). Quant à Harel, il aura la très mauvaise idée de donner une suite aux aventures de ses héros, avec Les Randonneurs à Saint-Tropez (2008).
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