Le 15 novembre 2020
Un membre d’une bande de voleurs tente de se racheter en travaillant pour la Western Union, qui développe le télégraphe dans l’Ouest. Même le plus modeste des longs métrages de Fritz Lang reste un film tout à fait honorable.
- Réalisateur : Fritz Lang
- Acteurs : John Carradine, Dean Jagger, Robert Young, Randolph Scott, Virginia Gilmore
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Seven sept, Sidonis Calysta
- Durée : 1h35min
- Titre original : Western Union
- Date de sortie : 14 avril 1948
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Résumé : Un cavalier (Randolph Scott) semble fuir une bande qui le poursuit. Il est obligé d’abandonner son cheval blessé. Un autre homme épuisé (Dean Jagger) tombe de cheval, souffrant de la poitrine et d’une cheville. Le premier cavalier le découvre et, dans une première intention, cherche à lui voler son cheval.
Critique : Ce film est le deuxième des trois westerns tournés par Fritz Lang lors de sa période américaine. Il a été réalisé tout de suite après le premier, qui était une suite : Le retour de Frank James ("The Return of Frank James’", 1940), après Le brigand bien-aimé ("Jessie James", 1939) de Henry King.
Comme le long métrage initial de cette série, celui-ci est produit par Darryl F. Zanuch pour la Twenty Century Fox. Mais autant pour le premier, Lang était contraint par les exigences d’une suite -esprit général, acteur principal-, autant ici, il jouit ici d’une plus grande liberté (y compris financière), en mettant en images une histoire originale
Mais paradoxalement, le résultat n’est que moyennement au rendez-vous. Le récit, censé rendre hommage aux hommes qui ont construit le premier télégraphe américain, est noble, mais tout de même assez convenu, et l’intrigue n’est pas particulièrement passionnante. Mais le plus gros défaut du film réside dans sa distribution : Robert Young, acteur de comédie, se trouve déplacé dans un western, Randolph Scott est tout de même un peu fade et Dean Jagger plutôt neutre. L’unique rôle féminin est tellement sacrifié qu’on ne peut même pas avoir d’avis éclairé sur la prestation de Virginia Gilmore. Restent les rôles secondaires : John Carradine médecin dévoué mais parieur, Barton McLane qui campe un méchant tout à fait crédible, et surtout Slim Summerville, en cuisinier malchanceux, qui apporte la seule mais bénéfique touche d’humour.
Néanmoins, ce western qui vante les pionniers de l’Ouest, a été bien accueilli par les défenseurs de leur mémoire comme "un film qui ne montre pas le Far-West tel qu’il était, mais tel que le public désire qu’il soit représenté". Un beau compliment pour un non Américain !
On est toujours exigeant avec un Fritz Lang, qui, même passable, reste largement au-dessus de la moyenne de la production du genre.
Le réalisateur laissera provisoirement le western pour réaliser des longs métrages de guerre et des policiers, avant d’y revenir dix ans plus tard, et pour la dernière fois, avec un film flamboyant et baroque, qui est aussi un écrin pour Marlene Dietrich. Il s’agit de L’ange des maudits ("Rancho Notorious" 1951), où apparaissent ausi Mel Ferrer et Arthur Kennedy.
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