Es-pagnolade
Le 14 février 2012
Cinq amis dans la panade cherchent à garder leur dignité. Truculent, quoiqu’un peu attendu.
- Réalisateur : Fernando León de Aranoa
- Acteurs : Javier Bardem , Luis Tosar, José Angel Egido
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Espagnol
- Durée : 1h53mn
- Titre original : Los Lunes al sol
- Date de sortie : 12 mars 2003
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Résumé : Depuis que le chantier naval a fermé, cinq copains, la quarantaine bien tapée, prennent chaque lundi le bac pour chercher du travail en ville. Chacun vit ce chômage tardif à sa manière. Santa, forte tête, remâche ses revendications vieilles de cinq ans. Il y a aussi Lino que les entretiens d’embauche angoissent de plus en plus José qui supporte mal que ce soit sa femme qui fasse bouillir la marmite ; Amador, trop vieux de toute façon. Tous se retrouvent pour des discussions de comptoir au bar La Naval. Mais c’est Santa le meneur.
Critique : Comme les cinq doigts de la main, voilà comment Santa (Javier Bardem) conçoit leur amitié, et comment il compte bien la sauvegarder, malgré la détresse qui les guette tous. Mais cette question reste liée au contexte dans lequel évoluent les protagonistes. Fable sociale, Les lundis au soleil n’échappe pas aux poncifs du genre : confrontation des classes, constat des inégalités, humiliations et pointe d’idéologie (même si ce dernier élément n’a pas de contenu politique dans le film). Ceci dit, l’objectif de Fernando León de Aranoa n’est pas de produire un discours sur la situation sociale. Le réalisateur préfère revenir à un discours sur l’humain, et réussit pleinement. Ce qui permet aux cinq copains de conserver leur dignité, c’est la conscience d’appartenir à un groupe, même si c’est celui de "ceux-qui-se-sont-fait-licencier". L’important, c’est être ensemble. Ensuite, comme dans les contes façon Guédiguian, il suffit de laisser le charme agir.
Santa, personnage haut en couleur qui croit encore que l’union fait la force, appartient déjà au passé. Les piquets de grèves des premières séquences du film n’ont abouti qu’à l’indifférence des autorités et du patronat. Mais il s’accroche à ses principes, quitte à laisser ses sautes d’humeur prendre le dessus. Et comme il est de surcroît un brin orgueilleux, tout cela donne lieu à des dialogues truculents et à quelques gestes de bravoure. Des gestes symboliques surtout, comme dans cette dernière séquence sur le pont du bac où les personnages prennent le large, enfin presque...
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