Escobar - le test Blu-Ray

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Le film : Nous assistons depuis quelques temps à un embouteillage de productions consacrées au parcours de Pablo Escobar. De la série TV Narcos à Paradise lost avec Benicio Del Toro en passant par Barry Seal, toutes partagent le même écueil : la quasi fascination pour le personnage de Don Pablo, allant jusqu’à le présenter comme un mal nécessaire face aux rouages d’un système corrompu. Le film de Fernando León de Aranoa, quant à lui, tend à désacraliser le mythe de Saint Escobar selon Netflix. Louables intentions, malheureusement desservies par de gros problèmes de rythme (le film s’étendant sur une période de quinze ans multiplie les ellipses, jusqu’à perdre le spectateur peu au fait de la vie du boss de Medellin) et une sous-exploitation des seconds rôles, Penélope Cruz et Peter Sarsgaard étant difficilement remarquables face à un Bardem/Escobar s’accaparant sans vergogne toute la lumière. A découvrir pour son idéologie saine, et pour la belle performance de Javier Bardem qui se voit enfin offrir le rôle qu’il rêvait d’interpréter.

Le test du Blu-Ray

Les suppléments :
Au menu, une interview par acteur principal (Bardem, Cruz et Sarsgaard) qui verse assez facilement dans l’auto-promo ou celle de ses compagnons de casting. La bande-annonce d’usage en prime. Assez léger.

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L’image :
Une colorimétrie chaleureuse qui sied parfaitement à l’ambiance et aux décors du film. Les nombreuses scènes d’intérieur et plans resserrés permettent d’apprécier la précision sans faille de la définition, ne négligeant aucun détail. Le piqué se montre sous son meilleur jour lors des quelques jolis plans d’ensemble (la décharge, l’atterrissage du jet). Une bien belle copie.

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Le son :
Assez avare en termes d’action, le métrage ne laisse que peu d’espace à la piste VO DTS HD 5.1 d’exploiter la spatialisation d’une installation performante. Le canal frontal est sans surprise le plus sollicité avec une clarté des voix exemplaire. En quelques rares occasion, comme l’assaut dans la jungle, le caisson sortira de sa torpeur quelques instants, sans jamais faire trembler les murs. La BO, quant à elle, se voit agréablement présente sur l’ensemble des canaux frontaux et latéraux. La piste VF reste légèrement en retrait, constante malheureuse, principalement dans l’intelligibilité des dialogues. Dommage, ces derniers constituant le cœur du film.