Le 6 janvier 2021
Le codirecteur d’un théâtre vient d’être assassiné. L’autre directeur est immédiatement soupçonné. Henri Decoin, cinéaste chevronné, hésite pourtant entre intrigue policière et chronique de la vie théâtrale.
- Réalisateur : Henri Decoin
- Acteurs : Robert Hirsch, Jeanne Moreau, Etchika Choureau, Louis de Funès, Raymond Pellegrin, Raymond Rouleau, Jacques Jouanneau, Jacques Charron
- Genre : Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Memnon Films
- Durée : 1h36min
- Date de sortie : 7 avril 1954
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Résumé : Dans un théâtre parisien, Bazine, l’un des codirecteurs, tombé d’une passerelle, est retrouvé mort. Suite à une lettre anonyme l’autre codirecteur, Paul Rémi (Raymond Rouleau) est soupçonné de l’avoir poussé. Après un entretien avec un juge d’instruction, il rentre du théâtre, accompagné de Mona son épouse (Jeanne Moreau). On y répète la nouvelle revue qui doit commencer deux jours plus tard.
Critique : Henri Decoin qui, à cette époque, tournait deux à trois longs métrages par an, a alterné les genres entre drame, comédie romantique ou encore histoire policière. Juste après Les intrigantes, il réalisera le très bon film noir, Razzia sur la chnouf, avec Jean Gabin. Ici, il hésite entre suspense policier et chronique sur la vie d’un théâtre. C’est probablement la faiblesse de cette œuvre : la partie polar est plutôt molle et convenue, tandis que les préparatifs d’une nouvelle pièce sont tout à fait bien rendus.
Raymond Rouleau, par ailleurs et paradoxalement, en tant que grand homme de scène, s’avère peu crédible dans ce rôle de directeur de théâtre, raide, avec un débit monocorde et malheureusement trop... théâtral dans sa posture. A côté, le petit monde de la pièce qui se monte est tout à fait savoureux : Robert Hirsch joue un metteur en scène colérique, mais sans autorité, Jacques Charron, un comédien vedette, Jacques Jouanneau, un photographe libidineux, Louis de Funès, un auteur aussi médiocre qu’exigeant. Agité par une affaire policière, ce microcosme s’ébroue dans une ambiance à la Simenon, qui n’est pour rien dans cette adaptation d’un roman de Jacques Robert.
Si Raymond Pellegrin, derrière ses lunettes noires, est un méchant plutôt classique, les deux intrigantes dont il est question s’avèrent totalement crédibles : on mentionnera la débutante Etchika Choureau, qui incarne une dactylo du théâtre, mouche du coche, un peu illuminée et toujours au mauvais endroit. On évoquera aussi Jeanne Moreau, impériale dans son rôle de fausse épouse compatissante, mais vraie calculatrice, élégante dans des robes de Germaine Lecomte, et toujours coiffée avec goût.
A noter que le futur cinéaste Michel Deville a participé en qualité d’assistant réalisateur et que l’on peut apercevoir, dans le groupe de danseuses, Jacqueline Maillan, Martine Sarcey et Pascale Roberts.
Dans le bureau de Raymond Rouleau, trône un portrait de Louis Jouvet.
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