Le 22 mai 2020
Un seul en scène audacieux autour d’un personnage complexe qui se heurte à son univers.
- Acteur : Frédéric Schmitt
- Durée : 1h10min
- Auteur : Herman Hesse
- Metteur en scène : Jean-Christophe Barbaud
- Genre : Théâtre (spectacles)
- Salle de Théâtre : Théâtre du Roi René
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Résumé : Harry, écrivain en panne d’inspiration, fulmine dans son antre contre son existence sans but et l’absurdité de la vie. Cette nuit-là, il se révolte contre son incapacité à vivre, prend son courage à deux mains et s’extirpe enfin de chez lui.
Critique : Un homme déambule, pensif sur fond de guitare atmosphérique, puis commence à scruter le public.
Visage expressif par nature, sombre aux yeux clairs, Frédéric Schmitt offre une tête d’acteur américain. Énigmatique et schizophrène, il est dirigé par l’émergence de ses souvenirs et de ses visions, tel un pantin agité. Le comédien nous gratifie d’une belle performance, en alternant sans cesse les tonalités, les expressions, les gestuelles. Torturé et aspiré par ses émotions, il vient se mêler au public (et même s’asseoir parmi lui), comme pour montrer qu’il pourrait être l’un des nôtres.
Issu des premières pages du roman de Herman Hesse, "Le loup des steppes", Les carnets de Harry Haller sont comme un journal de bord, un univers au gré des humeurs et des ressentis.
La direction d’acteurs de Jean-Christophe Barbaud est précise, énergique et particulièrement rythmée. On ne peut pas dire que le parti pris soit celui de l’esthétisme. Au contraire, il semble que le choix se soit porté sur la volonté de venir heurter, bousculer, déranger les spectateurs.
Le décor est sobre : une chaise et un pupitre. Le jeu de lumière est efficacement évocateur et agréable, il apporte une touche de douceur, comme un contrepoint à l’âpreté du discours. En effet, le personnage cogite, se parle et se confie sans cesse, mais on a parfois du mal à suivre complètement le fil de l’histoire. L’écriture est littéraire, le style plutôt précieux et bavard, pour partager des songes qui sonnent comme un éternel refrain dansant autour du "loup des steppes".
Le spectacle devait être présenté cet été au Festival d’Avignon…
Sous réserve de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 et de la réouverture des salles de spectacles, Les carnets de Harry Haller pourraient se délivrer à la mi-août au Festival de Guéméné et début septembre à Roscoff.
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