Le 24 novembre 2018
Une belle édition pour redécouvrir ce film redoutablement efficace, preuve de la maîtrise sans failles de Walsh même dans des œuvres réputées mineures.


- Réalisateur : Raoul Walsh
- Acteurs : Gary Cooper, Arthur Hunnicutt, Mari Aldon, Richard Webb, Ray Teal
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Sidonis Calysta
- Durée : 1h41mn
- Box-office : 3 300 743 entrées France / 683 806 entrées Paris Périphérie
- Titre original : Distant drums
- Date de sortie : 13 février 1952

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– Sortie combo DVD + Blu-ray : le 15 décembre 2018
Résumé : 1840. A l’apogée de la guerre, l’armée des États-Unis tente de réduire les derniers groupes d’Indiens Séminoles vivant en Floride. Pour l’aider, elle fait appel au taciturne capitaine Wyatt. Ce dernier a pour mission de détruire un fort dans lequel les contrebandiers entreposent les armes qu’ils livrent aux Indiens. Leur mission accomplie, les Américains rebroussent chemin après avoir libéré quelques prisonniers, dont une jeune femme, Judy Beckett, dont Wyatt tombe amoureux...
Le film : Les aventures du capitaine Wyatt est historiquement douteux, manichéen, naïf, raciste. Mais c’est le regarder avec des yeux contemporains que de lui faire des reproches qui conviennent d’ailleurs à nombre de westerns classiques. Reste que ce voyage initiatique, mené avec un équilibre savant entre humour, action et léger érotisme, garde son pouvoir fascinant et continue à épater par son impeccable mise en scène.
Les suppléments :
Bertrand Tavernier (36mn) raconte son rapport particulier au film et s’interroge sur sa beauté, liée au travail sur le mouvement et l’espace, mais aussi à la nature et à la prestation de Gary Cooper, même s’il reconnaît quelques faiblesses (les enjeux, des séquences ajoutées). Son érudition lui fait balayer d’autres œuvres de Walsh, multiplier les précisions et se régaler d’anecdotes (dont celle amusante du cri du soldat). Philippe Ferrari, amateur de westerns, apporte lui aussi un éclairage très personnel et savant (15mn). À quoi s’ajoute la bande-annonce d’époque, qui permet d’apprécier la restauration.
L’image :
On pourrait chipoter : il y a bien des parasites intermittents, les séquences nocturnes, les stock-shots et transparences sont abîmés ; mais pour l’essentiel, la copie est imparable avec sa définition époustouflante et ses couleurs coruscantes.
Le son :
La VO est nette, faisant ressortir les dialogues aussi bien que la belle musique de Max Steiner. Avec un matériau aussi ancien, difficile de faire mieux.