Le 20 août 2016
Un film lunaire, atypique, qui vaut autant par son rythme ou son ton que par sa rigueur.
- Réalisateur : Corneliu Porumboiu
- Acteurs : Radu Banzaru, Dan Chiriac, Toma Cuzin
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français, Roumain
- Editeur vidéo : Blaq Out
- Durée : 1h29mn
- Titre original : Comoara
- Date de sortie : 10 février 2016
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– Festival de Cannes 2015 : Prix Un Certain Talent
Résumé : À Bucarest, Costi est un jeune père de famille accompli. Le soir, il aime lire les aventures de Robin des Bois à son fils de 6 ans pour l’aider à s’endormir. Un jour, son voisin lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents ! Et si Costi accepte de louer un détecteur de métaux et de l’accompagner pendant une journée, il serait prêt à partager le butin avec lui. D’abord sceptique, et en dépit de tous les obstacles, Costi se laisse finalement entraîner dans l’aventure…
Le film : Étonnant et décalé, Le Trésor est une belle fable nourrie de longues séquences aux cadres fixes qui dessinent une esthétique singulière. C’est une sorte d’éloge de la simplicité, avec cette belle idée, digne de Tati, qui est que quand on regarde suffisamment longtemps quelque chose, une réalité autre se dévoile - voire la belle séquence extérieure avec la police, dans laquelle la caméra reste à distance, comme pour intervenir le moins possible. En creux, Porumboiu décrit aussi le mal-être, entre misère financière et grisaille quotidienne, d’une population emprisonnée par son passé.
La critique : ICI
- Copyright Adi Marineci
Les suppléments :
Le grand atout du DVD, c’est un magnifique court-métrage de 2003, Le rêve de Liviu (40 minutes) : particulièrement sombre et désespéré, il brosse, à travers le parcours d’un jeune homme désabusé, le portrait d’une jeunesse désœuvrée et privée d’avenir. La Roumanie est vue comme une prison dans laquelle se débattent tous les protagonistes, vivant de petits trafics et de magouilles. Le film se présente à la manière d’une quête, celle d’un rêve que Liviu oublie au réveil et la fin, poignante, se refuse à une explication facile. En 40 minutes, Porumboiu parvient à faire exister ces personnages, entre projets dérisoires et errances, et à les doter d’une humanité touchante.
Les six scènes coupées, si elles ne modifient pas la vision du film, en prolongent agréablement le plaisir.
- Copyright Adi Marineci
L’image :
La copie proposée, si elle respecte un travail de l’image qui gomme les couleurs vives, est précise et lisse, conforme aux canons actuels du support.
Le son :
Dans un film aussi austère, les deux pistes VOST (2.0 et 5.1) rendent compte fidèlement des dialogues comme du vent dans les arbres. Rien de spectaculaire, mais un beau naturel.
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