Le 10 mars 2022
Années 1910. Un cinéaste du muet, grand séducteur, initie un jeune technicien à son art. René Clair réussit son retour en France avec ce délicat et nostalgique film, et donne à Maurice Chevalier l’un de ses plus beaux rôles.
- Réalisateur : René Clair
- Acteurs : Gaston Modot, Maurice Chevalier, François Périer, Dany Robin, Bernard Lajarrige, Raymond Cordy, Roland Armontel, Marcelle Derrien
- Genre : Comédie dramatique, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Consortium Cinéma
- Durée : 1h40mn
- Date de sortie : 21 mai 1947
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Résumé : Années 1910. Dans une fête foraine parisienne, un stand propose la projection de films accompagnée au piano et commentée en direct. Cette attraction appartient à Émile Clément (Maurice Chevalier) qui possède aussi un studio de cinéma, un quinquagénaire séducteur et beau parleur.
Critique : Librement inspiré des Femmes savantes de Molière, ce long métrage signe le retour de René Clair en France après le tournage de charmantes comédies aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce récit est tout à la fois un hommage au cinéma muet du début du siècle et un retour nostalgique sur sa propre jeunesse.
Le personnage d’Émile, outre le fait d’occuper de ses activités de cinéma, qu’il ne prend au sérieux que comme divertissement, est avant tout un séducteur impénitent. Se sentant vieillir, il va en quelque sorte vouloir former à l’art de la séduction un jeune technicien, le jeune Jacques (François Périer). Les choses vont se compliquer quand va débarquer Madeleine (Marcelle Derrien), la fille d’un ancien amour d’Émile.
Les références à l’époque du muet (on pense particulièrement à Méliès) sont tout à fait réjouissantes et finement restituées par le cinéaste : les décors fragiles construits au dernier moment, les histoires aussi invraisemblances qu’exotiques, les aléas de tournage ou encore et le jeu outrancier des comédiens. Mais tout ceci est montré avec bienveillance et nostalgie, comme on le peut le faire d’une époque aimée mais désormais disparue.
L’élégante mise en scène de René Clair se trouve valorisée par la qualité des décors dus à Léon Barsacq, qui avait déjà travaillé, entre autres, pour Les enfants du paradis de Marcel Carné (1945).
Maurice Chevalier, qui pour la première fois, interprète un quinquagénaire, trouve ici l’un des meilleurs rôles se sa carrière.
René Clair, quant à lui, poursuivra sa carrière en tournant trois films consécutifs avec Gérard Philipe : La beauté du diable (1950), Les belles de nuit (1952) et Les grandes manœuvres (1955).
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