Le 14 décembre 2020
Une belle histoire d’amitié réalisée par les auteurs du Prénom qui, sur fond de quiproquos et de bons sentiments, demeure un divertissement de bonne tenue.


- Réalisateurs : Matthieu Delaporte - Alexandre de La Patellière
- Acteurs : Fabrice Luchini, Patrick Bruel, André Marcon, Pascale Arbillot, Thierry Godard, Yilin Yang, Jean-Marie Winling, Zineb Triki, Marie Narbonne
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Distribution
- Durée : 1h57mn
- Date télé : 19 avril 2025 22:19
- Chaîne : Ciné+ Premier
- Date de sortie : 4 décembre 2019

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Résumé : Suite à un énorme malentendu, deux amis d’enfance, chacun persuadé que l’autre n’a plus que quelques mois à vivre, décident de tout plaquer pour rattraper le temps perdu.
Critique : Arthur Dreyfus (Fabrice Luchini), médecin chercheur à l’Institut Pasteur, sage, sérieux et divorcé, ramène sa fille (Marie Narbonne) chez sa maman (Pascale Arbillot). Le même jour, César Montesiho (Patrick Bruel), au lit avec sa petite amie, reçoit la visite d’un huissier qui vient saisir le mobilier. César, fanfaron, accepte l’opération comme une démarche habituelle, mais menace de se jeter par la fenêtre qui se trouve au premier étage, au moment où on lui annonce que sa voiture fait aussi partie de la saisie. Malencontreusement, il tombe... dans le parterre de fleurs. Le soir, il se rend chez Arthur, son meilleur ami qui s’inquiète de la blessure qu’il a à l’épaule. Ils se rendent à l’hôpital, où Arthur devra prêter sa carte Vitale à son ami, venu les mains vides.
Voilà le deuxième film tourné par le duo Matthieu Delaporte/Alexandre de La Patellière, après Le prénom en 2012, qu’ils avaient adapté de la pièce de théâtre écrite ensemble. Ici, sur un scénario plutôt original, ils proposent de nouveau un récit dont toute la trame narrative repose sur un quiproquo. Et quel quiproquo ? Celui d’un malade qui n’en est pas un et un autre qui se croit sain, mais est en réalité le malade de l’histoire.
- Copyright Mika Cotellon-Chapter2
La première partie du film offre au spectateur une bonne comédie, traditionnelle, entre deux amis que tout oppose, truffée de bons mots et de situations plaisantes, mais un peu attendues. Puis, soudain, et c’est ce qui fait la force du scénario, le film va basculer dans autre chose et l’émotion va nous surprendre. Les personnages vont se parer d’une réelle épaisseur, laisser la gaudriole de côté, et nous saisir de leur vraie et belle amitié. Si les auteurs se laissent aller à quelques facilités et détours un peu inutiles, comme cet improbable voyage en Inde, on peut saluer ce film qui célèbre l’amitié, et ce que l’on peut être prêt à faire en son nom.
- Copyright Mika Cotellon-Chapter2
Certes, Patrick Bruel nous propose un personnage de faux rigolo sans surcharger le trait. Mais c’est Fabrice Luchini qui nous cueille, par sa prestation fondée sur la retenue : tendre, toujours au bord de la dépression, inquiet et prévenant, il rafle la mise. Une mention aussi pour les beaux rôles de femme tenus par Zineb Triki, toute en douceur en responsable d’un groupe de parole pour personnes atteintes d’un cancer ; et Pascale Arbillot, dans le rôle de l’ex-femme d’Arthur, qui, comme on le dit dans le film, l’aime toujours, mais pas au point de vivre avec lui. Bref, malgré quelques défauts certains dans l’écriture, Le meilleur reste à venir demeure une jolie comédie sur l’amitié, qui va droit au cœur de ses spectateurs.
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