La dernière cavale
Le 25 octobre 2013
L’un des meilleurs films de studio détournés des années 70. Ce récit désenchanté au carrefour de plusieurs genres permet de redécouvrir le talent de Cimino qui signe sa première mise en scène et dirige de main de maître Clint Eastwood et Jeff Bridges.
- Réalisateur : Michael Cimino
- Acteurs : Clint Eastwood, Jeff Bridges, Geoffrey Lewis, Catherine Bach, Gary Busey
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Road movie
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : MGM
- Durée : 1h55mn
- Titre original : Thunderbolt and Lightfoot
- Date de sortie : 4 septembre 1974
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Résumé : Le braqueur de banque John Thunderbolt se lie d’amitié avec Lightfoot, un jeune aventurier. Ensemble, ils décident de récupérer un magot d’un demi-million de dollars que Thunderbolt avait planqué dans une vieille école. Mais celle-ci a été détruite...
Critique : Premier long métrage de Michael Cimino, qui deviendra l’auteur culte de Voyage au bout de l’enfer et La porte du paradis, Le canardeur (encore une traduction française inadéquate), s’inscrit dans cette mouvance d’un cinéma en liberté jouant avec les codes hollywoodiens et illustré à la même époque par des réalisateurs aussi divers que Robert Altman, Peter Bogdanovich ou Monte Hellman. C’est d’abord un curieux mélange des genres, oscillant entre road movie et policier, comédie dramatique et film d’action. Grands cousins américains des Depardieu et Dewaere des Valseuses, Clint Eastwood et Jeff Bridges forment un étonnant duo de cinéma : hésitant entre des liens de camaraderie, d’amitié, de filiation et de fraternité, leur relation est marquée par une touchante humanité, qui culmine dans la dernière scène. Bien entourés par Geoffrey Lewis et Gary Busey en minables et irrésistibles seconds couteaux, les deux acteurs donnent vie à des personnages qui incarnent un certain désenchantement américain, et ne croient plus aux sacro-saintes valeurs américaines de famille et de travail, mais conservent un attachement certain au dollar (si possible en coffre !) et à un individualisme ambiant. Pour les amateurs du genre, signalons que la séquence du braquage est l’une des plus réussies de l’histoire du cinéma et ce avec une économie de moyens qui blufferait maints tâcherons actuels. Divertissement élégant et modèle de film de studio détourné, l’œuvre donne envie de redécouvrir et réévaluer la filmographie d’un auteur parfois trop vite oublié des annales. Elle permet aussi d’apprécier l’un des plus brillants acteurs de sa génération : Jeff Bridges, révélé par La dernière séance et Fat City, et qui sera l’inoubliable interprète de The Big Lebowski.
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