Snif snif
Le 30 janvier 2010
Pathos gluant et nostalgie ankylosée pour ce mélodrame qui casse la tête.
- Réalisateur : Vadim Perelman
- Acteurs : Uma Thurman, Evan Rachel Wood
- Genre : Fantastique, Mélodrame
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 17 septembre 2008
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Pathos gluant et nostalgie ankylosée pour ce mélodrame qui casse la tête.
L’argument : Briar Hill, une paisible banlieue du Connecticut, fut autrefois bouleversée par un terrible drame : un étudiant perdit la raison et tua une quinzaine de ses camarades de classe... Quinze ans plus tard, Diana semble avoir surmonté cette tragédie. Son mari Paul, qu’elle a connu au lycée, est devenu professeur de beaux-arts à l’université. Sa fille Emma n’en finit pas de grandir et semble avoir hérité du caractère marqué de sa mère. Diana a théoriquement tout pour être heureuse. Sa vie semble épanouie et seule l’ombre de la tragédie l’obsède encore.
Notre avis : On ne comprend pas très bien comment Vadim Perelman, réalisateur du subtil House of sand and fog, a pu se laisser aller à une telle facilité. A voir son dernier long métrage, la mélancolie et la nostalgie se traduisent par des bons sentiments gnangnan et des effets visuels dégoulinant une poésie de mauvais goût. Jennifer Connelly peut donc continuer de pleurer. L’histoire (quinze ans jour pour jour après la fusillade de Colombine, une ancienne étudiante devenue maman se souvient de l’événement tragique) tient à la fois du mélodrame et du fantastique en échouant sur les deux tableaux. Au mieux, elle permet au spectateur de revenir sur le décalage entre ce qu’il était adolescent (ses idéaux impossibles à concrétiser) et ce qu’il est adulte (son mode de vie conformiste). L’idée élargissant un trauma US à une dimension plus universelle n’est pas inintéressante mais les situations sont développées avec une telle mièvrerie qu’on ne sent à aucun moment le cinéaste ni même les acteurs (Uma Thurman, en tête) croire à ce qu’ils nous racontent.
Comme si ça ne suffisait pas, le twist final, identique à celui de Donnie Darko, veut provoquer un vague trouble et donner de l’ambiguïté à tout ce que l’on vient de voir pour que l’on soit tenté d’être bouleversé lors de multiples visionnages. Le roman dont est tiré le film possédait déjà cet écueil roublard et n’apporte pas d’informations supplémentaires. Dans les deux cas, une tentative un peu vaine : ce rebondissement de dernière minute ne fait que renforcer l’artificialité de cette marmite pseudo-littéraire qui aimerait faire passer du Marc Lévy pour du Marcel Proust. Difficile à avaler.
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