Bellissima
Le 1er août 2018
Jolie fable sur l’entraide et l’amour maternel, ce film fut l’une des révélations de la Quinzaine des Réalisateurs 2009, avant d’être présenté aux Rencontres cinématographiques de Carros.
- Réalisateurs : Tizza Covi - Rainer Frimmel
- Acteurs : Patrizia Gerardi, Walter Saabel, Tairo Caroli
- Genre : Drame
- Nationalité : Italien, Autrichien
- Distributeur : Zootrope Films
- Box-office : 36.890 entrées France / 5.970 entrées P.P.
- Titre original : 1h40mn
- Date de sortie : 17 février 2010
- Festival : Festival de Cannes 2009
Résumé : Abandonnée dans un parc, la petite Asia, âgée de deux ans, est recueillie par Patti, une artiste de cirque qui vit dans une aire de camping dans la banlieue de Rome. Avec l’aide de Tairo, un adolescent qui vit avec sa grand‐mère dans un camping‐car voisin, Patti se met à chercher la mère d’Asia, et garde l’enfant chez elle en attendant...
- Copyright Zootrope Films
Critique : Venus du documentaire, Tizza Covi et Rainer Frimmel on bénéficié d’un fonds de soutien à l’art et essai pour réaliser cette œuvre tournée avec un budget dérisoire mais qui prouve une fois de plus que les petits moyens peuvent faire les grands films. Si l’on songe au néoréalisme de par le décor italien (une banlieue déshéritée de Rome) et le jeu de Patrizia Gerardi, aux faux airs de Magnani, les cinéastes s’inscrivent en fait dans tout un courant contemporain, qui va des frères Dardenne (on songe au camping où Rosetta est suivie par la caméra), à Brillante Mendoza (John John, dans lequel une nourrice provisoire s’attachait également à un enfant). Loin des clichés d’une Rome ensoleillée, le cadre spatial est ici réduit à un quartier à l’écart des flux touristiques, dont le caractère peu attractif est accentué par des conditions climatiques de crachin et de froid. Mère frustrée ou modèle d’humanité, Patti émeut dans sa volonté de créer le bonheur de la fillette, quitte à transformer cette adoption en un enlèvement d’enfant non avoué. Non professionnels, les acteurs (pour la plupart des gens du voyage) se meuvent parfaitement dans la cohérence stylistique du film, dont la fausse noirceur est tempérée par des digressions aux accents de comédie ; en témoignent ces séquences de répétition de cirque dans lesquelles hante l’ombre du Fellini de La Strada. Si les cinéastes parviennent sans grande peine à éviter la mièvrerie (les plans rapprochés sur le charmant minois de la petite fille peuvent le laisser penser par moments), l’ensemble marque par sa fraîcheur et sa sobriété, qui montrent que le cinéma italien a encore de beaux jours devant lui.
– Festival de Cannes 2009 : Label Europa Cinemas
– Bombay International Film Festival 2009 : Grand Prix du Jury
– Sindacato Nazionale Giornalisti Cinematografici Italiani : Spécial ruban d’or
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’Boo’Radley 20 février 2010
La Pivellina - Rainer Frimmel - critique
Une histoire simple de saltimbanques qui recueillent une petite fille abandonnée par sa mère. Avec charme, tendresse, humanité, les auteurs Covi et Frimmel conduisent leur film comme on crée une mélodie avec des poses, des vagabondages, des rencontres. Très frais.