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Le 1er mars 2016
Deuxième grand match de l’ère des monstres Universal, La Maison de Dracula ne tient pas ses promesses et se révèle être une série B longuette et sans imagination.


- Réalisateur : Erle C. Kenton
- Acteurs : John Carradine, Lon Chaney Jr, Lionel Atwill, Martha O’Driscoll, Glenn Strange
- Genre : Épouvante-horreur, Film de monstre
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h07mn
- Titre original : House of Dracula
- Date de sortie : 31 mars 1948

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– Année de production : 1945
Deuxième grand match de l’ère des monstres Universal, La Maison de Dracula ne tient pas ses promesses et se révèle être une série B longuette et sans imagination.
L’argument : Le comte Dracula se rapproche du Dr Edelman afin de se débarrasser des effets du vampirisme. Mais ce n’est qu’une ruse pour se rapprocher de la belle assistante du docteur et la convertir en vampire. Pendant ce temps, Larry Talbot cherche à rencontrer ce docteur, lui qui souhaite sincèrement guérir de sa lycanthropie...
- © Universal Pictures / Elephant Films
La critique de la collection DVD & Blu-Ray Cinéma Monster Club - Dracula : ICI
Notre avis : Second crossover global des créatures Universal après le jubilatoire La Maison de Frankenstein un an plus tôt, La Maison de Dracula, bien que toujours réalisé par l’artisan Erle C. Kenton, est néanmoins en deçà de son prédécesseur. L’intrigue inaboutie échoue à accomplir sa tache principale : se faire affronter les monstres mythiques que sont Dracula, la créature de Frankenstein et le Loup-Garou, qui se croisent à peine. Si l’opus précédent commettait le même péché, il disposait d’une ambiance de série B réussie et d’un rythme carré. Ici, malgré la présence d’acteurs inoubliables (John Carradine en vampire, Lon Chaney Jr en Loup-Garou et Glenn Strange en Frankenstein), l’ennui pointe le bout de son nez assez rapidement. Le patriarche du clan Carradine reste néanmoins l’un des meilleurs Dracula à être apparu sur grand écran, son visage et ses traits racés étant parfaits pour le comte séducteur.
Abouti visuellement, le film multiplie les décors amples, gothiques et ténébreux, qui sont le théâtre de quelques jolis morceaux de bravoure, telle qu’une entrée musicale du vampire à la moitié du film particulièrement enivrante. Une séquence de rêve assez imaginative rehausse également le niveau du récit. Pourtant, le dénouement se révèle décevant. La créature de Frankenstein se réveille trois minutes à peine avant la fin du film et les monstres font de la figuration dans ce long-métrage ennuyeux qui dispose de peu d’atouts. La série des Dracula d’Universal se clôt ainsi avec un murmure, les mésaventures du comte n’ayant jamais atteint les sommets de Frankenstein, du Loup-Garou et de l’homme invisible. C’est bien dommage, mais Vlad Tepes s’en remettra, il a encore une longue filmographie devant lui.