Le 31 août 2011
- Réalisateur : Werner Herzog
- Genre : Documentaire, 3D
- Nationalité : Américain, Britannique, Français, Canadien, Allemand
- Date de sortie : 31 août 2011
Galerie photos
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roger w 7 septembre 2011
La grotte des rêves perdus - la critique
Un très beau voyage au coeur d’une grotte qui nous ramène à l’enfance de l’art. Ces peintures sont tout bonnement sublimes et nous tendent le miroir de nos origines. C’est beau et troublant à la fois. Un voyage à ne pas louper.
jeffff 18 septembre 2011
La grotte des rêves perdus - la critique
Dans « La Grotte des rêves perdus », Werner Herzog nous présente quelque unes des 420 figures qui furent découvertes, le 18 décembre 1994, par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire à Chauvet en Ardèche. Interdite au public, pour éviter les déboires de Lascaux, le site recèle le plus ancien ensemble de peintures pariétales (35 000 ans avant notre ère).
Il émane de ces rhinocéros, lions et bisons, ..., figurés sur les parois, une saisissante beauté brute, une force jaillissante. L’utilisation du modelé de la roche et des contours de la pierre leur donne vie. Mais ce qui rend encore plus magistrale ici la représentation de ce bestiaire, c’est l’étonnante fraicheur du trait. Le recours à la technique de l’estompe et les effets de perspectives permettent une grande expressivité et une prodigieuse qualité narrative.
On pressent tout ce que l’émergence de cet art monumental a dû marquer de tournant dans la représentation du monde que se faisait ces hommes. Il y a probablement là le signe d’une invention majeure dans leur culture.
Le film s’attarde sur le panneau des Chevaux. Cette fresque, la plus magistrale du site, couvre sur plus de 6 mètres carrés une paroi sur laquelle ont été représentés des aurochs, des rhinocéros estompés et quatre majestueuses têtes de chevaux.
Le film nous guide dans cette traversée dans le temps à l’aide de nombreuses interviews de scientifiques qui balisent de leurs commentaires utiles la visite. Mais Werner Herzog ne s’en remet pas à la seule science pour nous décrypter le sens profond du site. Le réalisateur ne manque pas d’ailleurs de relativiser sa portée en soulignant les piètres capacités de lanceur de javelot d’un spécialiste, le discours précieux de la conservatrice ou les dangers que représente pour l’écosystème local la centrale nucléaire de Cruas-Meysse toute proche.
Ce beau documentaire nous invite à ressentir ce que les premiers vivants de notre espèce, les homos sapiens, ont pu éprouver et ont voulu exprimer. Mais cette quête semble veine car l’imaginaire de ces hommes préhistoriques nous apparait sans que nous puissions jamais répondre aux questions qu’elle appelle.
C’est donc finalement à une sorte de rêverie chamanique que nous incite ce film, à un songe à travers les cavités, une espèce d’hymne à la création dont est singulièrement capable l’espèce humaine.
La Grotte des rêves perdus
Réalisé par Werner Herzog
Avec Werner Herzog, Dominique Baffier, Jean Clottes
Long-métrage français, américain, britannique, canadien, allemand
Genre : Documentaire, Historique
Durée : 01h30 min
Année de production : 2010
http://www.jeanboye.fr/index.php?option=com_zoo&view=category&Itemid=57
Voir en ligne : La Grotte des rêves perdus
jeffff 28 septembre 2011
La grotte des rêves perdus - la critique
La Grotte des rêves perdus
Dans « La Grotte des rêves perdus », Werner Herzog nous présente quelque unes des 420 figures qui furent découvertes, le 18 décembre 1994, par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire à Chauvet en Ardèche. Interdite au public, pour éviter les déboires de Lascaux, le site recèle le plus ancien ensemble de peintures pariétales (35 000 ans avant notre ère).
Il émane de ces rhinocéros, lions et bisons, ..., figurés sur les parois, une saisissante beauté brute, une force jaillissante. L’utilisation du modelé de la roche et des contours de la pierre leur donne vie. Mais ce qui rend encore plus magistrale ici la représentation de ce bestiaire, c’est l’étonnante fraicheur du trait. Le recours à la technique de l’estompe et les effets de perspectives permettent une grande expressivité et une prodigieuse qualité narrative.
On pressent tout ce que l’émergence de cet art monumental a dû marquer de tournant dans la représentation du monde que se faisait ces hommes. Il y a probablement là le signe d’une invention majeure dans leur culture.
Le film s’attarde sur le panneau des Chevaux. Cette fresque, la plus magistrale du site, couvre sur plus de 6 mètres carrés une paroi sur laquelle ont été représentés des aurochs, des rhinocéros estompés et quatre majestueuses têtes de chevaux.
Le film nous guide dans cette traversée dans le temps à l’aide de nombreuses interviews de scientifiques qui balisent de leurs commentaires utiles la visite. Mais Werner Herzog ne s’en remet pas à la seule science pour nous décrypter le sens profond du site. Le réalisateur ne manque pas d’ailleurs de relativiser sa portée en soulignant les piètres capacités de lanceur de javelot d’un spécialiste, le discours précieux de la conservatrice ou les dangers que représente pour l’écosystème local la centrale nucléaire de Cruas-Meysse toute proche.
Ce beau documentaire nous invite à ressentir ce que les premiers vivants de notre espèce, les homos sapiens, ont pu éprouver et ont voulu exprimer. Mais cette quête semble veine car l’imaginaire de ces hommes préhistoriques nous apparait sans que nous puissions jamais répondre aux questions qu’elle appelle.
C’est donc finalement à une sorte de rêverie chamanique que nous incite ce film, à un songe à travers les cavités, une espèce d’hymne à la création dont est singulièrement capable l’espèce humaine.
La Grotte des rêves perdus
Réalisé par Werner Herzog
Avec Werner Herzog, Dominique Baffier, Jean Clottes
Long-métrage français, américain, britannique, canadien, allemand
Genre : Documentaire, Historique
Durée : 01h30 min
Année de production : 2010
http://www.jeanboye.fr/index.php?option=com_zoo&view=category&Itemid=57
Voir en ligne : La Grotte des rêves perdus