I want you !
Le 9 septembre 2020
Antoine Fuqua dirige Gerard Butler dans un déluge d’explosions et de douilles lors d’une attaque terroriste de grande envergure menée sur le sol américain. Gilets pare-balles et manuels du parfait petit patriote exigés.
- Réalisateur : Antoine Fuqua
- Acteurs : Morgan Freeman, Robert Forster, Gerard Butler, Radha Mitchell, Aaron Eckhart, Angela Bassett, Melissa Leo, Rick Yune, Phil Austin
- Genre : Action, Thriller
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Société nouvelle de distribution (SND)
- Durée : 1h59mn
- Date télé : 14 octobre 2024 23:15
- Chaîne : W9
- Titre original : Olympus Has Fallen
- Date de sortie : 20 mars 2013
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Résumé : Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure.
Critique : La chute de la Maison-Blanche, le dernier film d’Antoine Fuqua (Training Day, Les larmes du soleil, Le roi Arthur) débarque sans faire trop de bruit sur nos écrans, mais avec pourtant l’intention ferme de livrer une cacophonie explosive, celle du genre à ravir l’amateur de cinéma d’action en mal de sensations fortes depuis ce début d’année 2013 (il faut dire que Die Hard 5 nous reste encore douloureusement en travers de la gorge...).
Cette production Millennium au budget d’environ 80M$ rassemble un casting bien connu, avec Gerard Butler, Morgan Freeman et Aaron Eckhart, sur un scénario qui rappelle férocement L’Aube rouge de John Milius sorti en 1984, avec des Soviétiques envahissant les Etats-Unis pour lancer une troisième guerre mondiale (film qui fut d’ailleurs l’objet d’un remake en 2012).
Pour mieux coller à l’actualité, la menace est aujourd’hui nord-coréenne et l’attaque a lieu à la Maison-Blanche, symbole immaculé d’une Amérique qui s’affirme toute puissante et inattaquable sur son sol. De quoi raviver les bons vieux relents du patriotisme conservateur des séries B des années 80 ? Carrément, mais Antoine Fuqua l’assume, faisant preuve d’une force de frappe d’une autre envergure. La scène de la prise d’assaut du bâtiment présidentiel est assez jouissive puisque les terroristes ne lésinent pas sur l’artillerie lourde lorsqu’il s’agit de s’attaquer au président (Aaron Eckhart) et à sa garde rapprochée. Un énorme avion de combat vient faire la nique aux forces de défense aérienne de l’Oncle Sam à coup de missiles et mitrailleuses rotatives avant que l’opération terrestre d’un commando d’experts nord-coréens ne se mette en place pour assaillir la résidence du chef de l’exécutif.
Pour tout amateur d’action bourrin, il est difficile de rester de marbre devant ces scènes spectaculaires dynamisées par la détonation des calibres et les innombrables explosions d’une attaque qui épate les rétines. C’est évidemment le moment opportun pour qu’intervienne le personnage d’ex-garde du corps campé par Gerard Butler (le gros bras de 300 qui ne lâche pas les armes), en quête de rédemption depuis la mort de la première dame du pays qu’il n’avait pas réussi à sauver. Il devient alors l’ultime recours pour déjouer la prise d’otage et éviter la mort du président, s’infiltrant à la façon d’un John McLane (le héros de Die Hard) dans ces murs mythiques qu’il connaît parfaitement. Il use de toute son expérience pour dégommer « les badass » au milieu de quelques répliques assassines et rebondissements typiques du genre, mais dont l’efficacité ne se dément pas.
L’ensemble sans temps mort, accompagné de la musique de Trevor Morris qui colle bien à l’action, permet de rester réactif durant toute la durée de ce long métrage qui procure une sorte de plaisir coupable, voire régressif. On y prendrait même beaucoup de plaisir si l’idéologie ouvertement patriotique ne venait pas assombrir le tableau. Certaines répliques s’accompagnent d’actes dégoulinants d’héroïsme et d’un nationalisme qui redéfinit le mot caricature, au point d’en rendre le visionnage difficilement supportable.
Antoine Fuqua, capable du pire comme du meilleur (dans sa filmographie, comme dans le présent métrage), hésite entre scènes couillues réjouissantes et peinture pathétique à la gloire de l’étendard étoilé. Un bégaiement qui diminue partiellement le plaisir ressenti lors de cette Chute de la Maison-Blanche, qui est et restera jusqu’au bout un actioner efficace dont le tapin pyrotechnique fera à coup sûr remonter le taux de testostérone dans les chaumières.
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