Venise 2016 : Les Sept Mercenaires, remake de remake en clôture

Notes : Pathologie symptomatique d’un manque de renouveau du cinéma populaire ou preuve que les légendes perdurent de décennie en décennie, cette incessante tautologie du cinéma contemporain ? Alors que le western Les Sept Mercenaires (1960) de John Sturges reprenait trait pour trait ou presque l’intrigue du film Les Sept Samouraïs (1955) d’Akira Kurosawa, Antoine Fuqua s’en empare une nouvelle fois pour raviver les succès d’antan. Son long métrage aura d’ailleurs la chance de clôturer la 73e Mostra de Venise et d’ouvrir le 41e Festival de Toronto. Pour rappel, Les Sept Mercenaires suit l’histoire d’un petit village du nord du Mexique aux prises des assauts de bandits dirigés par un pilleur du nom de Calvera. Lassés par les raids incessants, ses habitants font appel à un mercenaire nonchalant nommé Chris, qui réunit à son tour six autres hommes...

À l’instar de deux autres films d’Antoine Fuqua - Training Day (2001) et plus récemment Equalizer (2014) -, Denzel Washington y tient le rôle-titre. L’optique semble quelque part celle d’un cinéma post-Django Unchained, où le héros n’est non plus blond aux yeux bleus mais noir comme l’ébène - pour la spontanéité, on repassera. Aux côtés de Denzel Washington, Chris Pratt, Vincent D’Onofrio et Ethan Hawke assurent notamment le spectacle. Si le réalisateur n’avait jusqu’à présent pas marqué le cinéma autrement que par son savoir-faire en matière d’entertainment, cette soudaine promotion en marge de quelques-uns des principaux festivals internationaux pourrait lui permettre d’asseoir un peu plus sa réputation.

À noter qu’Antoine Fuqua avait été sélectionné en 2009 parmi le Jury du premier film (prix Luigi de Laurentis) dans le cadre de la 66e Mostra de Venise.