Le 17 octobre 2018
Un coffret très élégant pour un film, le premier de Patrice Chéreau, qui l’est tout autant et gagne à être revu.


- Réalisateur : Patrice Chéreau
- Acteurs : Charlotte Rampling, Bruno Cremer, Edwige Feuillère, Simone Signoret, Hugues Quester
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Français, Allemand, Italien
- Distributeur : Tamasa Distribution
- Editeur vidéo : Tamasa
- Durée : 1h55mn
- Box-office : 552.107 entrées France
- Date de sortie : 1er février 1975

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– Sortie du combo DVD + Blu-ray : le 6 novembre 2018
Résumé : Lorsque Claire hérite d’une immense fortune, Madame Bastien-Wegener, sa tante, la fait interner dans un hôpital psychiatrique afin de récupérer ses biens. Claire réussit à s’évader et rencontre Louis Delage, un éleveur de chevaux, dont elle s’éprend. Mais tous deux sont bientôt poursuivis par des tueurs.
Le film : Malgré un rythme parfois languissant, voire erratique, La chair de l’orchidée mérite mieux que sa réputation et se sort avec les honneurs d’une relecture baroque du film noir. S’il se barde de références multiples (au noir, bien sûr, mais aussi au fantastique avec l’assaut de la maison et même des personnages évoquant les zombies), il trouve un chemin sinueux entre thriller paranoïaque et tragédie, avec des comédiens magnifiques et une esthétique soignée. On perçoit mieux aujourd’hui sa dimension allégorique : Chéreau sentait la disparition d’un monde, celui de l’art, incarné par Simone Signoret, au profit d’un autre, froid et meurtrier, fondé sur l’argent roi.
Les suppléments :
Il y a d’abord le coffret, sobre et élégant, qui contient un livret avec des critiques d’époque, des entretiens, et de belles photos du film. Sur la galette elle-même, outre la bande-annonce, seul figure un entretien croisé avec Françoise Zamour, Charlotte Rampling et Pierre Lhomme (51mn) qui, s’il n’évite pas toujours les compliments obligés, est une source d’informations et d’analyses (sur la méthode Chéreau, les inspirations et la réception notamment) plus qu’utile.
L’image :
La restauration a supprimé tout parasite, sans dénaturer l’œuvre : l’esthétique du vaporeux, l’affadissement des couleurs, et même un léger fourmillement sont conservés.
Le son :
Si les dialogues sont parfois à la limite du compréhensible, ce n’est pas la faute d’une piste (DTS-HD 2.0) soignée et claire, avec à peine une pointe de chuintement.