Le 25 septembre 2019
Un spectacle à l’image de son sujet : énigmatique.
- Acteurs : Lucas Andrieu, Elena El Ghaoui
- Durée : 1 h 10
- Compositeur : Damien Dufour
- Auteurs : Lucas Andrieu - Emma Baudoux
- Metteur en scène : Damien Dufour
- Genre : Théâtre (spectacles)
- Salle de Théâtre : Théâtre de la Contrescarpe
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Résumé : L’inspecteur Alexandre Leclerc convoque l’énigmatique Emilie Artois pour un interrogatoire tout à fait banal : elle est soupçonnée d’avoir volé la carte bleue de son petit ami. Mais il se peut que ce ne soit que la partie émergée de l’iceberg… Le jeune inspecteur de police aura-t-il les épaules pour résoudre cette sombre affaire ? Doutes, interrogations, manipulations… Qui est Emilie Artois et que fait-elle ici ?
Notre avis : Alexandre Leclerc, volontaire mais maladroit, est un jeune lieutenant fraîchement diplômé de l’école de police. Emilie Artois est énigmatique et franche à la fois. De cette rencontre, naît un face-à-face étrange.
Crédit photo : Fabienne Rappeneau
Dans les pièces à deux personnages, on sait qu’il y a le risque d’une dramaturgie statique, avec des tunnels de répliques. Damien Dufour, metteur en scène qui signe aussi la musique, arrive à déjouer cet écueil, en créant une ambiance de film qui fait penser à Garde à vue. Les échanges sont filmés et retransmis en direct, ce qui permet d’offrir un autre angle de vue. C’est habile. Alexandre Leclerc s’affaire autour d’Emilie Artois, s’agace, se contient, s’énerve, pendant qu’elle reste assise au centre, posée. Ambivalente et manipulatrice, elle mène clairement la danse, le fait tourner et avancer là où elle le désire. Cherchant à le déstabiliser, elle est tour à tour froide et séductrice.
Une affaire en amène une autre, plus ancienne et non élucidée, puis encore une autre. A travers des aveux macabres, elle le challenge, pour tester sa résistance et sa sensibilité. Pendant qu’il enchaîne les cafés, elle se joue de lui en menant l’interrogatoire.
La deuxième partie de la pièce est étonnante : à la demande d’Emilie Artois, Alexandre Leclerc se confie bizarrement sur sa vie privée. Elle le rend vulnérable, il se laisse faire, pendant qu’elle lui retourne la tête. Malheureusement, la psychologie du lieutenant n’est pas assez fouillée, ce qui ne rend pas tangible la montée en puissance de son vacillement.
Quant à la fin de la pièce, elle est brouillonne et précipitée, trop factice, parce qu’elle n’est pas amenée.
Crédit photo : Fabienne Rappeneau
Encore deux dates au Théâtre de la Contrescarpe, 5 rue Blainville Paris 5ème : 28 et 29 septembre 2019 à 19 h.
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