Le 10 août 2021
- Date de sortie : 12 juin 2021
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
Un roman policier déjanté et abracadabrantesque, à l’humour très décalé, qui impose une attention soutenue pour comprendre et suivre les va-et-vient incessants entre l’histoire, les états d’âme de l’auteur et de trop nombreux jeux de mots.
Résumé : Lee Bertin, flic farfelu au parler cru vit à Paris et a la gâchette facile. Les missions qui lui sont confiées vont le faire voyager à Londres et au Japon.
Critique : L’histoire, terriblement décousue, décontenance tout au long du roman. Le lecteur se perd dans les méandres du cerveau de François Zeugin et doit reprendre le texte plusieurs fois, pour tenter de raccrocher le fil.
Il s’agit d’une lecture assez tourmentée, qui implique de faire des efforts significatifs pour s’imprégner de l’histoire, comprendre où l’auteur veut nous amener. Lee Bertin est-il un tueur ? Un policier ? Ce récit, très difficilement assimilable à un polar, est effectivement délirant, voire complètement extravagant, sans une once de réalisme.
Les événements s’enchaînent très vite et l’environnement dans lequel évolue Lee Bertin n’est pas du tout crédible. Ainsi, le héros se retrouve enfermé en compagnie d’un rat avec lequel il aura une longue discussion, puis il se frotte à des vampires… Bref, le texte charrie de l’absurde à volonté.
En outre, le vocabulaire est assez disgracieux et la façon dont le narrateur s’exprime est pour le moins surprenante. L’humour attendu n’est pas toujours au rendez-vous, les « blagues » et les jeux de mots se succèdent avec une subtilité que le lecteur appréciera : « un type que je ne connais ni d’Eve ni des verres à dents », « Nippon ni mauvais », « mon slip se trouvait en week-end ce jour-là » ou encore « que fout là-haut cette fille rousse, qui gesticule sur ma véranda en toile de Chine tissée par les malandrins, les mandarins et les zestes de mandarines ? »
A plusieurs reprises, l’auteur s’immisce dans le roman pour prendre la place du narrateur et ainsi perdre le lecteur qui a déjà énormément de mal à suivre. Tout cela provoque une confusion immense et, surtout, n’apporte aucune plus-value au récit et à sa compréhension.
Notons enfin que le sexe et les prostituées occupent une place importante. Le langage choisi pour en parler est assez fleuri et d’une élégance rare : « sa chicorée frisée », « vampires à la pompe », « s’égoutter la nouille », « ça me détruit le caleçon », « une belle rousse à la peau rousse... même le percolateur de la dite rousse devait être roux ».
Assurément, n’est pas Frédéric Dard qui veut.
Chacun tentera d’identifier le message que l’écrivain a voulu nous transmettre. Le titre aurait déjà dû nous alerter : « L’essentiel, c’est le principal ».
La quatrième de couverture nous promettait un héros loufoque. Objectif atteint et même dépassé pour ce texte tout aussi fantasque !
241 pages
18,90 €
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