Tch-tch-tch-ah-ah-ah
Le 30 mai 2011
Grasse rigolade éminemment sympathique mais par trop frustrante.
- Réalisateur : Victor Salva
- Acteurs : Ray Wise, Jonathan Breck
- Genre : Épouvante-horreur, LGBTQIA+, Survival
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : MGM/United Artists
- Durée : 1h46mn
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 4 février 2004
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Grasse rigolade éminemment sympathique mais par trop frustrante.
L’argument : Après avoir traumatisé deux adolescents sur le chemin des vacances, le Jeeper, créature maléfique qui n’aime rien tant que renifler la chair humaine, revient pour de nouvelles aventures et perturbe le trajet d’un car scolaire transportant une équipe de basket (entraîneurs et pom-pom girls inclus). Autrement dit, il est en forme.
Notre avis : Marquant un tournant décisif dans une production horrifique qui n’a désormais plus peur de revenir au premier degré et qui laisse de côté les mises en abîme cyniques s’étouffant dans leur propre ironie (grosso modo, tous les thrillers post-Scream), Jeepers creepers premier du nom distillait un délicieux parfum de nostalgie et constituait une série B très estimable qui, avec des moyens économiques et efficaces, dynamitait les clichés du genre en faisant preuve d’habileté dans le traitement des personnages et de perversité dans les séquences de meurtre.
Contrairement au premier volet où le réalisateur Victor Salva exploitait à bon escient la terreur viscérale, le second préfère rigoler grassement de personnages tous aussi cons les uns que les autres (la blondasse assaillie de visions "I see dead people", les sportifs qui se font cramer sur le toit du bus, les pom-pom girls en délire, l’intello binoclard...). Beaucoup de beau monde au programme donc, tous peu ou prou enclins à se faire zigouiller par un monstre (toujours le même) qui, au milieu de ces fantômes, finit par s’humaniser. Cette fois-ci, à défaut de faire peur, le Jeeper abuse de sourires, fait des grimaces, multiplie les clins d’œil, joue à cache-cache, prend la pose.
Initiative surprenante, honorable, que de percer la veine grand-guignolesque déjà ostensible dans la seconde partie du premier Jeepers creepers. Mais à force de jouer la carte de la légèreté, cette suite montre aussi ses limites. Salva n’aurait pas dû oublier que, si le spectateur marchait dans le premier volet, c’était autant pour la description du monstre que la montée de l’angoisse et la connivence exceptionnelle qui existait entre le frère et la sœur. Ce manque de substance déteint sur la bonne humeur du film : si la première demi-heure s’impose comme un habile amalgame entre horreur et parodie, la suite ne tient pas ses promesses et oublie trop vite ses féroces intentions. Éminemment sympathique mais souvent frustrant.
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