Festival de Deauville 2024
Le 16 septembre 2024
- Réalisateur : Alonso Ruizpalacios
- Acteur : Soundos Mosbah
- Festival : Festival de Deauville 2024
À l’occasion de la projection de La cocina en compétition à Deauville, le cinéaste Alonso Ruizpalacios et l’actrice Soundos Mosbah ont répondu conjointement à nos questions.
News : Le Mexicain Alonso Ruizpalacios, réalisateur de La cocina (coproduction mexico-américaine en compétition) et l’une de ses actrices, la Franco-marocaine Soundos Mosbah étaient à Deauville pour présenter le film. Tous deux ont accepté de répondre à nos questions pendant le festival.
Le film a ensuite reçu, lors de la cérémonie de clôture, le prix Barrière du 50e festival.
- Crédit : Fabrice Prieur
AVoir-ALire : Vos impressions sur la projection à laquelle vous avez assistés ? Était ce une première mondiale ?
Alonso Ruizpalacios Non, le film a déjà été présenté tout récemment à la dernière Berlinale. C’était magnifique aujourd’hui qu’il y ait autant de public.
Soundos Mosbah : C’est mon premier film de cinéma et c’est aussi la première fois que je viens au festival. Je suis très heureuse qu’il y ait eu autant de bonnes réactions, pendant et après la projection.
AVoir-ALire : Soundos Mosbah, comment vous êtes-vous retrouvée dans une production mexico-américaine ?
Soundos Mosbah : Alonso cherchait pour ce rôle précis qu’il a écrit, une actrice franco-marocaine ou franco-algérienne capable de parler à la fois anglais, français et arabe et qui avait une expérience théâtrale. Mon personnage fait en quelque sorte le lien entre le personnel de la cuisine et celui de la salle dans le restaurant qui est le lieu principal et presque unique lieu où se situe l’action.
AVoir-ALire : Soundos Mosbah, votre ressenti après cette première expérience de cinéma ?
Soundos Mosbah : C’était assez incroyable. Alonso a voulu que tous les acteurs soient présents quatre semaines pour répéter avant le début du tournage. Ce film, adapté, d’une pièce de théâtre, s’en ressent et tient même parfois de la chorégraphie.
AVoir-ALire : Alonso Ruizpalacios, pouvez-vous nous parler de votre carrière ? A t-on pu voir vos films en France ?
Alonso Ruizpalacios : Avant celui-ci, j’ai déjà réalisé trois longs métrages : Mon premier, Güeros (prix du meilleur premier film à la Berlinale - NDLR), en noir et blanc comme La cocina, a été distribué en France mais uniquement en DVD. Le deuxième, Museo (Ours d’Argent du meilleur scénario à la Berlinale 2018 - NDLR), n’a pas encore été distribué ici. Quant au troisième, Notre histoire policière, c’est un documentaire qui a été directement proposé sur Netflix en novembre 2021. Pour La cocina, une sortie française sur les écrans est envisagée pour février 2025.
AVoir-ALire : Alonso Ruizpalacios, où avez-vous tourné ?
Alonso Ruizpalacios : Toutes les scènes d’intérieur ont été tournées à Mexico durant huit semaines, dans des décors pour la cuisine et dans un vrai restaurant pour la salle. Ensuite, nous avons tourné à New York pour toutes les scènes d’extérieur. J’avais préalablement visité des restaurants new-yorkais, ce qui m’a bien aidé pour l’écriture. Pour favoriser la crédibilité de l’histoire, la distribution est principalement soit mexicaine, soit américaine, avec une volonté d’utiliser des visages peu connus.
AVoir-ALire : Soundos Mosbah, votre meilleur souvenir théâtral, et ensuite avez-vous des projets ?
Soundos Mosbah : En 2019, j’ai joué à Paris dans une pièce écrite et mise en scène par Emmanuel Daumas, Les âmes solitaires. Pour le cinéma, je compte bien m’y orienter de plus en plus. Pour l’instant, je passe régulièrement des auditions.
AVoir-ALire : Alonso Ruizpalacios, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos projets ?
Alonso Ruizpalacios : J’écris actuellement un scénario pour un western qui se passera à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. À ce stade, la distribution n’est pas encore faite. Ce que je peux vous affirmer d’ores et déjà, c’est que ce nouveau film sera en couleur !
Interview réalisée le 13 septembre 2024 à l’hôtel Royal de Deauville, avant la proclamation du palmarès. Merci à Aude Dobuzinski de l’agence Dark Star, qui a organisé cet entretien.
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