Le 12 novembre 2017
Dino Risi s’amuse des multiples arnaques d’un Gassman au sommet de sa forme dans ce petit film très plaisant.


- Réalisateur : Dino Risi
- Acteurs : Vittorio Gassman, Dorian Gray, Peppino De Filippo
- Genre : Noir et blanc
- Nationalité : Français, Italien
- Editeur vidéo : Carlotta Films
- Durée : 1h44mn
- Date de sortie : 24 mai 1961

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– Sortie Blu-ray : le 11 octobre 2017
Résumé : Gerardo et sa femme Annalisa mènent depuis quelque temps une existence tranquille et sans histoire, au grand dam de celui-ci. Un jour, un homme sonne à leur porte pour essayer de leur vendre un chandelier. Gerardo sent rapidement l’arnaque, et pour cause : celui-ci était jadis expert en escroquerie en tout genre, surnommé Gerardo l’artiste pour sa capacité à incarner de multiples personnages dans le but d’extorquer les gens…
Le film : Construit sur un flashback, Il mattatore est un récital Gassman, cabotin, menteur, hâbleur, un festival explosif qui a tendance à phagocyter le film. Même si nombre d’idées amusent, la cohérence y perd. Et pourtant quel bonheur que cette attention portée à ces perdants magnifiques, travestisseurs de réalité. Risi prend un malin plaisir à filmer son acteur fétiche dans de minables arnaques et montre tout un petit peuple, entre ridicule et émotion, singulièrement attachant. Si leur course à l’argent tient parfois du pathétique, le plus souvent elle amuse autant par les bavardages infinis que par les situations inventives et cocasses.
Les suppléments :
Michel Hazanavicius, dans un entretien de 25 minutes, dit avoir tenté de réaliser un remake du film ; cela lui donne une légitimité pour l’examiner, et, plus encore pour définir avec subtilité la comédie italienne, ce « scanner de l’âme humaine ». C’est vif, intelligent, bref du bon bonus. Le Blu-ray propose également la bande-annonce de 2017.
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L’image :
Dans l’ensemble, la restauration est plutôt réussie, l’image est propre, respectant les nuances du noir et blanc avec fidélité. Mais certains plans, qui ne proviennent pas de la même source, sont moins nets, voire flous, et quelques parasites s’invitent épisodiquement.
Le son :
Bien sûr, les dialogues sont un peu aigres, la musique légèrement étriquée, mais les deux pistes (DTS-HD Master Audio mono et PCM mono) sont exemptes de souffle et parfaitement audibles.