Heidi, fille des Alpes - la critique du film + le test DVD

Notre avis : Universellement connue, Heidi naît en 1880 sous la plume de Johanna Spyri et a fait l’objet de multiples adaptations (théâtre, BD, séries télévisées, dessins animés, et au cinéma depuis le muet) et suites. Cette nouvelle version, vaguement actualisée, tente de préserver la naïveté de l’original tout en injectant maladroitement quelques éléments contemporains. On avoue ignorer ce que peuvent penser des enfants d’aujourd’hui de cette histoire fondée sur les (bons) sentiments, mais au vu du nombre d’adaptations, on imagine qu’il y a encore des spectateurs potentiels.
Que retenir de ce film suisse (pays original du roman et de l’auteur) ? D’abord qu’il évite le larmoiement (la mort de la mère est ainsi traitée sèchement et sans débordements), ce qui est plutôt agréable. De même le grand-père rugueux est-il plutôt réussi dans ses bougonnements comme dans ses attendrissements : la difficile évolution de leur relation, dans les limites du genre, limite les facilités. Et puis, reconnaissons-le, l’actrice choisie pour le rôle principal a la bonne bouille adéquate pour interpréter une petite fille sans aspérités et hors d’âge. Mais c’est surtout la fugue dans Berlin qui réveille l’intérêt par sa tension véritable. Le reste (la cousine-peste, les aides ponctuelles) est plus convenu.

Certes, on peut regretter une mise en scène plate et illustrative, même si elle évite consciencieusement la carte postale. On s’agacera également de quelques clichés soulignés par une musique passe-partout. Pour le reste et sans surprise, la gentillesse généralisée confine à la mièvrerie mais, au total, ce film anodin et édifiant est plutôt plaisant et fera fondre sans problème les spectateurs bien disposés.

Les suppléments :
0 Rien.

L’image :
Pour un film aussi récent, la définition et la colorimétrie sont décevantes ; quelques rares parasites sans gravité.

Le son :
Une seule piste doublée, ce qui peut se comprendre au vu du public visé, qui manque de nuances.