Goupil ou face - La chronique BD

Une douce parenthèse bien documentée.

Les troubles de l’humeur de Lou Lubie ont commencé à se manifester à la fin de son adolescence, mais le diagnostic n’est arrivé que sept ans plus tard... la cyclothymie. Un trouble du comportement méconnu de la famille des maladies bipolaires. Il est toujours très difficile d’évoquer une maladie, c’est pourquoi, Lou a choisi de la personnifier comme un renard.

Un gentil animal qu’elle va habillement utiliser tout au long du récit pour démontrer le quotidien d’une personne cyclothymique et surtout, la maîtrise de cette maladie sur la psychologie de la personne atteinte.

Extrêmement bien documenté, Goupil ou face apporte un vrai regard sur ce symptôme, sans jamais tomber dans le rébarbatif ni le scientifique malgré la complexité du sujet. Ce en alternant habillement humour et sujets sérieux.
Lou a choisi un trait noir et blanc, agrémenté de quelques touches de rouges et oranges. Un choix réfléchit permettant de mettre en exergue les différents humeurs que compose la cyclothymie : dépression et euphorie. Très simple et très expressif nous n’avons aucun mal à nous plonger dans cette bande dessinée.

"Alors j’ai eu envie d’écrire celui que j’aurais aimé qu’on me prête quand j’étais dans le flou."

Au final, Goupil ou face et une belle réussite pour les éditions Vraoum, didactique et pédagogique comme Marion Montaigne et son Prof Moustache, à mettre entre les mains des personnes concernées (environ 6% de la population adulte française) ou non.