Glee saison 1, volume 1 - la critique + test DVD

Première saison charismatique d’une série alliant le cynisme contemporain à une critique cinglante de la société américaine. Un condensé d’allégresse qui fait fureur chez les ados de la planète...

L’argument : Professeur d’espagnol, will schuester décide de reprendre en main la Glee Club, la chorale du lycée McKinley, dans l’Ohio. Mais entre sa femme jalouse et mythomane, et sue, le coach impitoyable des pom-Pom girls prête à tous les coups bas pour couler la chorale, Will aura besoin de tout son enthousiasme pour emmener ses protégés jusqu’à la sélection régionale. D’abord composé de loosers et d’élèves rejetés par les autres, cette chorale finit par rassembler toutes les castes de Lycée : Footballeurs, intellos, pom-pom girls... Tout ce petit monde va tenter de cohabiter afin de ramener le "Glee Club" au prestigieux rang qu’il tenait bien des années auparavant.

Notre avis : Pur produit de la scène gay américaine, Glee s’est imposé comme un succès consensuel chez les ados de la planète qui ont répondu présents à ses assortiments colorés et à son allégresse promis par un titre haut en couleurs. Derrière le projet de la série musicale, l’on trouve Ryan Murphy, le créateur de la série hard trash Nip Tuck, qui préfère ici s’adresser directement aux adolescents, à ceux qui aiment les musicals Disney, qu’il corrompt avec bonne humeur. Si le cadre du lycée américain et les castes qui le compose sont réunis, c’est pour mieux l’ébranler de l’intérieur. Personnage ado gay, discours ironique à l’égard du tout conservatisme pieux américain... Ici les sportifs sont raillés en faveur des jeunes d’une chorale un peu ringarde (le Glee club) propulsée "trop bien" par la jeunesse américaine.
Dans ce joyeux microcosme où l’on chante et danse dans des compétitions digne d’une Nouvelle Star, le politiquement incorrect est réel, bien que gentil ; cette sitcom à vocation progressiste a pour intention de faire évoluer les moeurs, en amusant beaucoup. C’est d’autant plus vrai que la première saison sert à introduire des personnages cocasses et des intrigues dont on ne se lasse pas et c’est surtout la saison qui n’a pas encore été récupérée par les maisons de disques qui, depuis, viennent y promouvoir leurs artistes (Madonna, Britney Spears ou Lady Gaga ont toutes eu leur épisode promotionnel).
Alors qu’aujourd’hui cette série de 2009 se décline en 2 saisons, des spéciales, une multitude de CD et MP3, des concerts des interprètes dans les grandes salles américaines et bientôt un film en 3D, la France s’intéresse de près au phénomène avec une diffusion sur W9 et aujourd’hui un coffret chez Fox qui malheureusement n’offre que la première moitié de saison, au lieu de tout rassembler sur un seul et même coffret. Sur ce plan, ça sent un peu l’arnaque commerciale, mais plutôt soigné, il mérite quand même le détour...

LE COFFRET DVD

Les suppléments :

Beaucoup de petits modules, de 40 secondes à 12 minutes viennent illustrer la série phénomène de manière succincte et très superficielle. Ryan Murphy introduit son projet pendant 3mn, Bienvenue à McKinley donne au proviseur l’occasion de nous présenter le lycée fictif où se déroule l’action, Jane Lynch ironise sur son petit rôle ("il n’y a pas de petits rôles, mais que des petits acteurs"), un module interview de 12mn revient sur les origines de Glee et sur les intentions de Ryan Murphy, le créateur de Nip Tuck, qui ressemble étrangement à John Malkovich. Un clip, des sélections de morceaux et l’inévitable section juke box font ici illusion dans la quantité, car en fait cela ne représente pas grand-chose et sur un plan qualitatif, c’est plutôt frustrant.

L’image :

Image savoureuse à la définition suffisante, truffée de couleurs... Beaucoup de séries télé ont connu pire traitement.

Le son :

L’essentiel pour une série musicale passe par l’approche sonore. Ici les compositions musicales bénéficient d’une retranscription 5.1 péchue, y compris en français, avec la possibilité de suivre les chansons en VO sous-titrée. Techniquement, ce coffret est un bel hommage à la fidélité des téléspectateurs.