Notre avis : Deux auteurs de notre siècle, dont l’un est le co-comissaire pour le Louvre de l’exposition consacrée à Léonard de Vinci, revisitent la traduction du texte qu’écrivit au 16ème siècle, Giorgio Vasari, architecte, peintre et écrivain. L’occasion pour eux de rendre compte dans une approche qu’on pourrait quasiment qualifier de scientifique, de l’esprit de cette monstration et d’adosser la vulgarisation du catalogue de l’exposition à cette étude. On pense davantage, en le lisant, aux publications qui officialisent les découvertes de chercheurs en astronomie et justifient la notoriété de leurs auteurs. Le travail se veut ici vivifiant, souhaitant faire date, un travail de restauration, comme ces couches de vernis qu’on décape pour redonner sa lumière à une œuvre éteinte. Il s’agit toujours de remonter de la manière la plus juste vers le légendaire Léonardo, par ce qu’en disait l’homme qui avait vu l’homme, qui avait vu l’homme, qui avait vu le génie.
Cet ouvrage docte, amplement commenté, intéressera davantage les amateurs avertis et passionnés qu’un public simplement attiré par l’événement et l’immense notoriété du film Da Vinci Code. Le style de Vasari est magique et bien servi par la clarté froide des exégètes, obligés par leurs positions de chercheurs. Cet ouvrage donne de la profondeur à cette exposition pour celui qui a le goût véritable de s’y plonger. Ceci dit la manifestation se tient par elle-même sans cette lecture d’appoint.
A voir au Louvre ! A lire pour les passionnés !