Gérardmer 2015 : It Follows, la claque du festival dans la sélection du samedi 31 janvier

La sensation de la compétition de Gérardmer 2015 se nomme It Follows. Une grosse baffe !

Deux gros coups de coeur pour débuter cette journée du samedi 31 janvier, forcement ça ne se refuse pas. Le premier se nomme What we do in the shadows, une comédie horrifique néozélandaise qui s’amuse à tourner en dérision le mythe du vampire. Filmé sous la forme d’un faux documentaire qui nous fait découvrir comment se déroule le quotidien d’une bande de quatre suceurs de sang vivant en collocation, le long métrage de Taika Waititi et Jemaine Clement est parvenu a nous faire rire de bon cœur durant près d’1h30. Les gags teintés d’humour noir sont hilarants, c’est bourré de références, l’interprétation s’avère excellente (on retrouve aussi les deux réalisateurs devant l’objectif et force est de constater que ces derniers s’y débrouillent tout aussi bien !) et les idées foisonnent. What we do in the shadows apporte une petite lichée de sang neuf au genre vampirique dont on se souviendra. Il s’agit tout simplement du meilleur film diffusé hors compétition que nous avons été amené à visionner lors de l’évènement (une sortie est programmée au printemps 2015 chez l’éditeur Wild Side, ne le loupez donc pas !). La journée démarrait donc sous les meilleurs auspices, mais ce n’était rien comparé au choc qui allait nous attendre à la projection de 11h à l’espace lac. Le nom de la petite merveille : It Follows, chef d’œuvre de terreur sourde à la mise en scène virtuose. Pour son deuxième long métrage, David Robert Mitchell filme une histoire de malédiction sexuellement transmissible avec un sous texte sur le passage à l’âge adulte. Chiadé, sensoriel et oppressant, cette nouvelle pépite du cinéma de genre aux différents niveaux de lecture s’impose d’emblée comme notre chouchou de la compétition. It Follows possèdent les arguments nécessaires pour devenir le successeur de Miss Zombie au Grand Prix du festival cette année. On vous le redit, une claque !
Après autant de qualité, il fallait bien que ça s’estompe, la faute à Jupiter - les destin de l’univers des Wachowski, la grosse production de studio conviée au festival. Présenté à Gérardmer en avant première 3D, le space opéra de Lana et Andy est une sommet de mauvais goût faussement ambitieux qui risque bien de diviser et d’enflammer les débats. On ne se range clairement pas du côté de ses défenseurs, bien que l’équipe d’aVoir-aLire pourrait elle-même se diviser, comme à l’issue de Cloud Atlas... Une critique complète arrive bientôt.
Pour conclure, cette 22ème édition du festival international du film fantastique de Gérardmer est manifestement à classer dans les bons crus. Comparée à l’année précédente, la sélection des films en compétition se sera révélée plus exigeante et homogène. De très belles surprises furent aux rendez-vous. Vivement l’an prochain !