Le 14 mars 2014
- Acteur : Gérard Lartigau
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Acteur sensible et doué, Gérard Lartigau a eu une carrière éclectique, de la Comédie-Française à sa collaboration avec Jalil Lespert en passant par ses rencontres avec Alain Resnais et Louis de Funès.
Gérard Lartigau a connu une carrière fructueuse, aussi bien sur les planches qu’au cinéma et à la télévision. Pensionnaire de la Comédie-Française au début des années 60, il y avait interprété les jeunes premiers du répertoire, notamment dans L’Avare. Puis, il s’est montré à l’aise dans des pièces aussi diverses que La Puce à l’oreille de Feydeau (1969), mis en scène par Jacques Charon au Théâtre du Palais-Royal, Oscar (1972), avec Louis de Funès, mis en scène par Pierre Mondy, Macbett (1992) de Ionesco, mis en scène par Jorge Lavelli au Théâtre de la Colline, ou Panique au Plazza (1996), qui lui avait valu une nomination au Molière du meilleur comédien dans un second rôle. Au cinéma, c’est Jacques Davila qui a confié à cet acteur sensible ses meilleurs rôles, dans Certaines nouvelles (Prix Jean Vigo 1980) et Qui trop embrasse (1986). Mais il avait aussi incarné Bertrand Bérard, le fils de Michel Piccoli dans Les choses de la vie (Claude Sautet, 1970), dans lequel son jeu subtil avait été remarqué autant que son physique avantageux. Alain Resnais lui avait confié pour sa part deux petits rôles : dans La guerre est finie (1966), il était le jeune chef du groupe d’action révolutionnaire ; dans Vous n’avez encore rien vu (2012), il jouait un régisseur. De nombreux autres seconds rôles ont jalonné sa filmographie. On a ainsi vu Gérard Lartigau dans Clérambard (Y. Robert, 1969), Indochine (R. Wargnier, 1992) ou Mademoiselle (P. Lioret, 2001). Son dernier rôle a été celui de M. Boussac, le premier employeur d’Yves Saint Laurent dans le biopic réalisé par Jalil Lespert. Gérard Lartigau sera de la distribution du film posthume de Resnais, Aimer, boire et chanter.