Le 10 février 2014
- Réalisateur : Gabriel Axel
- Voir le dossier : Nécrologie
Gabriel Axel avait obtenu en 1988 l’Oscar du meilleur film étranger pour Le Festin de Babette, subtile adaptation d’une nouvelle de Karen Blixen.
Gabriel Axel entreprit des études dramatiques à Copenhague avant de gagner Paris et d’intégrer la troupe de Louis Jouvet de 1945 à 1950. Par la suite, il devait tourner de nombreux films et téléfilms au Danemark aussi bien qu’en France. La mante rouge (1968), saga médiévale, ou Le marquis sadique (1967), pochade libertine, figurent parmi ses succès dans son pays d’origine mais le cinéaste devra attendre l’aube de ses 70 ans pour connaître la notoriété internationale. Car Gabriel Axel restera en fait dans l’histoire du cinéma pour un seul film : Le Festin de Babette. Présenté dans la section Un Certain Regard de la Sélection officielle du Festival de Cannes en 1987, l’œuvre n’y obtint qu’une modeste mention du Jury œcuménique mais y reçut un accueil chaleureux, tant de la presse que du public.
Adaptation d’une nouvelle de Karen Blixen, cette coproduction franco-danoise narrait avec finesse l’histoire d’une cuisinière française exilée au Danemark et qui avait décidé de chambouler les principes ascétiques d’une petite communauté en organisant un dîner fastueux... Mêlant raffinement esthétique, fantaisie gustative et émotion, Le Festin de Babette offrait en outre un rôle en or à Stéphane Audran, que l’on n’avait pas vu aussi éblouissante depuis ses compositions pour Chabrol. La sortie commerciale du film s’avéra triomphale et des récompenses prestigieuses suivirent, dont l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Ni Christian (1989), ni Le Prince de Jutland (1993), coproduction d’origine britannique avec Gabriel Byrne et Christian Bale, ni Leïla (2001), bluette avec Mélanie Doutey, ne rencontreront le même écho. Le film culte incontestable que fut Le Festin de Babette aura donc été un aboutissement plus qu’un véritable second souffle dans la prolifique carrière de Gabriel Axel.
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