Le 30 août 2015


- Dessinateur : HOKAZONO Masaya
- Genre : Horreur
- Editeur : Delcourt
- Famille : Manga
- Date de sortie : 1er août 2015
- Durée : T.1
Des étudiants japonais coincés sur une île avec un psychopathe à masque de cochon... Âmes sensibles s’abstenir.
Résumé : Auteur : Masaya Hokazano 7,99 euros 19 août 2015
Résumé :
Takuku est un adolescent qui s’échappe avec ses amis pour un petit tour en bateau. Seulement, l’île qu’ils ont repéré n’apparaît sur aucune carte, et apparemment elle est habitée... et pas par des gens fréquentables. Violent, gore, Freak Island reprend bien les codes de l’horreur dans un seinen manga aussi perturbant que rapidement lu.
- © Delcourt
- Bienvenue sur une île proche du paradis
Notre avis :
Un tueur muet à tête de cochon avec un arsenal allant du marteau à la tronçonneuse (sans être un grand bricoleur), des jeunes étudiants qui forment des triangles amoureux (le héros est amoureux de celle qui est avec le plus sportif), à première vue Freak Island n’a pas le scénario le plus abouti. Effectivement, le tome 1 montre une évolution assez simple d’une histoire d’horreur classique. Il y aura du sang, il y aura des larmes, et il y aura davantage. Dans leur malheur, les compagnons de Takuku n’avaient pas prévu que des déchets nucléaires joncheraient le fond des rivages de l’île, que les yakuzas s’en serviraient de lieu de dépôt pour les gens encombrants, ou encore qu’une secte religieuse s’y serait réfugiée... Un peu trop d’ingrédients pour être crédible, mais après tout ce n’est pas ce que l’on demande au genre.
La division des chapitres en « atrocités » donnait le ton dès le sommaire, mais le prologue fait mieux que ça : le carnage est étalé, il n’y a pas d’attente pour voir des gens mourir. D’un côté, cela permet au lecteur d’être dans l’ambiance immédiatement, mais d’un autre les moments faibles sont quasi inexistants... On a l’impression que la pression ne retombe quasiment jamais, qu’à tout moment il se passe quelque chose. Du coup, le côté « survivre » est laissé de côté pour ce groupe qui va très vite se trouver amputé de quelques membres... Même les jeunes personnages laissent entrevoir des caractères très différents, mais pas encore assez développés pour être vraiment intéressants. Il faudra attendre la suite pour voir, et on l’espère, le tout s’enrichir.
- © Delcourt
- Forcément, tu rencontres un mec avec un costume pareil...
Côté graphique, pas de surprise mais de grosses émotions dans le rendu du dessin. Masaya Hokazano ne semble pas vouloir cacher l’horreur, mais bien au contraire la dévoiler sous toutes les coutures. Le géant à tête de cochon n’a pas de regard mais une bouche hideuse, un costume étrangement propre et une insensibilité grotesque. Son masque d’animal rappelle le kidnappeur de la saga Saw, et il n’est pas sur la couverture par hasard. La sauvagerie est au cœur de ce premier tome, qui fait appel aux grandes émotions de l’humanité : l’amour, la mort, la religion aussi... La question n’est pas vraiment lesquels des jeunes héros vont s’en sortir, mais bien leur état psychologique. Car Freak Island, sous un aspect de manga d’horreur conventionnel, pourrait se révéler être un livre plein de surprises.