Le 26 octobre 2014
Une série des années 80 qui prouve que le temps a passé et modifié notre goût. A réserver aux nostalgiques.


- Réalisateur : Divers
- Acteur : Edward Woodward
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Série télé
- Nationalité : Américain
- : Elephant Films
- Durée : 9h (11 épisodes de 48 mn)
- Titre original : The Equalizer

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– Sortie DVD : le 22 octobre 2014
– Année de production : 1985
Un coffret pour les nostalgiques, les historiens des séries américaines, les réfractaires aux scénarios complexes
L’argument :Robert McCall, après des années dans les services secrets américains, met son expérience au service des plus faibles. Grâce à ses contacts et réseaux acquis pendant son passé d’espion, il devient le justicier des opprimés de New-York qui font appel à lui. Son nom de code : l’Equalizer ! Implacable, solitaire et sans pitié envers les criminels, il espère expier ses actions passées en aidant ses concitoyens…
Notre avis : Avant d’être un film, Equalizer était une série, qui a duré quatre saisons. Moins connue en France qu’aux USA, elle a été diffusée sur M6 à partir de 1991. Il faut du recul pour imaginer qu’elle a été jugée violente, tant ce que nous avons vu depuis la fait paraître relativement anodine. Et justement, parce que les séries ont gagné en maturité et en complexité, parce que les scénarios sont devenus adultes, riches et même parfois loin devant la majorité des films, voir ou revoir Equalizer aujourd’hui, presque trente ans après sa première diffusion américaine, tient au choix de la nostalgie complaisante ou de l’épreuve.
Les épisodes reprennent peu ou prou le même schéma : des gens font appel à Robert McCall en répondant à sa petite annonce et il règle leurs problèmes, tuant au besoin, même si dans certains cas on insiste sur son humanité. L’intérêt à l’époque était dans les thèmes abordés ; beaucoup de sujets brûlants, éludés souvent dans les séries contemporaines de Equalizer, venaient sur le devant de la scène, dans un produit destiné à un large public. Mais là encore le temps a passé ... De même la contestation de l’inefficacité de la police fleure bon son époque et l’écho du Justicier dans la ville.
La surprise ne vient donc pas des scénarios, plutôt paresseux et bavards, de la mise en scène fonctionnelle, mais du jeu de l’acteur principal, Edward Woodward, qui déclame son texte à la manière d’un personnage shakespearien égaré dans la jungle urbaine. Il a reçu le Golden Globe du meilleur acteur en 1987 pour ce rôle.
Les suppléments :
0
Il n’y a que des bandes-annonces ... de différents coffrets.
L’image :
Il n’y a pas eu de restauration, et ceci est un euphémisme. L’image présente une sorte de catalogue des parasites possibles : manque de définition, points noirs et blancs, crénelage ... Selon les épisodes, cela va du très médiocre au correct.
Le son :
Le son s’en tire mieux, et, en règle générale, il est clair mais sans finesse. Présence rare de souffle. La VO a mieux vieilli que la VF. Une seule piste Dolby Digital 2.0 ; convenons que c’est suffisant.