Le 26 mai 2016
Une œuvre ambitieuse, indispensable évocation d’un chapitre méconnu de l’histoire.


- Réalisateur : Oliver Hirschbiegel
- Acteurs : Burghart Klaußner, Christian Friedel, Katharina Schüttler
- Genre : Drame, Historique
- Nationalité : Allemand
- Editeur vidéo : Blaq Out
- Durée : 1h54mn
- Titre original : Elser
- Date de sortie : 21 octobre 2015

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– Sortie DVD : le 16 avril 2016
Une œuvre ambitieuse, indispensable évocation d’un chapitre méconnu de l’histoire.
L’argument : Allemagne, 8 Novembre 1939. Adolf Hitler prononce une allocution devant les dirigeants du parti nazi dans la brasserie Bürgerbräu à Munich. Une bombe explose, mais Hitler ainsi que Joseph Goebbels, Heinrich Himmler, Martin Bormann et d’autres ont quitté les lieux quelques minutes plus tôt. L’attentat est un échec. Rattrapé à la frontière suisse alors qu’il tentait de s’enfuir, Georg Elser est arrêté puis transféré à Munich pour être interrogé. Pour les Nazis, il s’agit d’un complot et on le soupçonne d’être un pion entre les mains d’une puissance étrangère. Rien ne prédestinait Georg Elser, modeste menuisier, à commettre cet acte insensé ; mais son indignation face à la brutalité croissante du régime aura réveillé en lui un héros ordinaire…
Copyright Lucky Bird Pictures, Bernd Schuller
La critique : ICI
Le film : Bien accueilli par la critique, ce biopic à la reconstitution impeccable mérite une plus large audience pour compléter notre connaissance de cette époque. Sans doute trop sage, un peu compassé, il demeure une réflexion nécessaire et passionnante. Après La chute (et une parenthèse hollywoodienne pas très convaincante), le cinéaste prouve que l’Allemagne peut regarder son passé en face, sans concessions ni embellissements.
Les suppléments :
L’entretien avec le réalisateur, bien que court (12 mn) remet le film dans une perspective historique et va jusqu’à le rapprocher de l’actualité ; intéressant, sans doute, mais pas forcément convaincant. Il insiste sur son respect de la vérité, au prix de paraphrases de l’image. À leur tour, les deux scénaristes (père et fille) reviennent en français sur leur travail et leurs intentions, avec des implications personnelles (10 mn). Quelques phrases sur la réception française, à la fin, constituent un compliment ambigu. Un court module sur les effets spéciaux (2mn30) , sans commentaires, permet de mesurer ce travail quasi-invisible. Mais ce qui fait le prix de ces bonus, c’est Le deuxième assassinat de Georg Elser, documentaire de 45 mn : entre reconstitutions, archives et témoignages, ce film de facture très classique apporte la somme d’informations idéale sur le sujet, et notamment sur la difficulté des Allemands à évaluer et reconnaître le rôle d’Elser.
Copyright Lucky Bird Pictures, Bernd Schuller
L’image :
Rien à redire : la précision, la beauté de l’image ne sont jamais prises en défaut.
Le son :
Les deux pistes vost (2.0 et 5.1) proposent un son équilibré, aussi limpide dans les séquences intimistes que dans les éclats spectaculaires. De la belle ouvrage.