Le 15 avril 2021
- Scénariste : Kid Toussaint>
- Dessinateur : Aveline Stokart
- Coloriste : Aveline Stokart
- Série : Elles
- Genre : Aventure, Fantastique, Chronique sociale, Société
- Editeur : Le Lombard
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 26 mars 2021
Elles, nouvelle série dans l’air du temps, convoque différents codes et types de personnages qui peuvent tenir du cliché, mais son récit bien charpenté parvient à toucher.
Résumé : « Elle » arrive dans un nouveau collège. Elle n’a aucun mal à s’intégrer à un groupe d’amis, mais, rapidement, la situation se dégrade, l’adolescente changeant fréquemment de comportement, étant tour à tour dynamique ou réservée, féroce ou dépressive… Il y a une raison à cela : « Elle » porte en elle plusieurs personnalités.
Cette nouvelle série est manifestement conçue - voire « calibrée » ? - pour toucher un public de préadolescents et d’adolescents. L’univers est pop, vif et coloré. Chaque personnage incarne un type de caractère (la fille dans la lune, le garçon décomplexé…), voire un cliché, tout en étant assez bien élaboré. Cela évoque les teen movies ou des séries télévisées pour ados.
Kid Toussaint - Aveline Stokart / Le Lombard
Aveline Stokart - suivie massivement sur Instagram - se sert de codes cinématographiques ou audiovisuels tels que le flou afin de suggérer un mouvement ou, en l’utilisant sur des personnages et/ou des décors, pour réduire la profondeur de champ et concentrer l’attention sur le ou les personnages occupant le premier plan. Ce type d’utilisation du numérique est efficace narrativement - et pratique pour une lecture sur téléphone ? -, mais pas toujours heureux esthétiquement.
Kid Toussaint - Aveline Stokart / Le Lombard
L’une des bonnes idées du récit est de caractériser les différentes personnalités d’« Elle » par une couleur de cheveux (rose, blond, brun, vert, violet, bleu) et de mont(r)er parfois en parallèle la réaction de chacune d’elles. La multiplication des personnalités et ses conséquences rappelle des films aussi différents que Split (2016) de M. Night Shyamalan et Mes doubles, ma femme et moi (Multiplicity, 1996) d’Harold Ramis, le premier pour l’aspect terrifiant, le second pour la dimension décalée, voire comique.
Si cette bande dessinée semble un peu trop formatée et qu’elle avance sur un territoire balisé (il est possible de ne pas être surpris par la fin de ce premier tome), elle possède un certain charme et sa lecture s’avère plaisante.
96 pages - 12,45 €
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