Le 29 juin 2015
En dépit de certaines séquences magistrales, le film cherche sa voie et peine à trouver un ton.
- Réalisateur : Pablo Trapero
- Acteurs : Jérémie Renier, Ricardo Darín, Martina Gusman
- Genre : Drame
- Nationalité : Espagnol, Français, Argentin
- Distributeur : Ad Vitam
- Editeur vidéo : Blaq Out
- Durée : 1h45mn
- Date de sortie : 20 février 2013
- Festival : Festival de Cannes 2012
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Résumé : Le "bidonville de la Vierge" dans la banlieue de Buenos Aires. Julian (Ricardo Darin) et Nicolas (Jérémie Renier), deux prêtres et amis de longue date, œuvrent pour aider la population. Julian se sert de ses relations politiques pour superviser la construction d’un hôpital. Nicolas le rejoint après l’échec d’un projet qu’il menait dans la jungle, où des forces paramilitaires ont assassiné les habitants. Profondément choqué, il trouve un peu de réconfort auprès de Luciana (Martina Gusman), une jeune assistante sociale, athée et séduisante. Alors que la foi de Nicolas s’ébranle, les tensions et la violence entre les cartels dans le bidonville augmentent. Quand le ministère ordonne l’arrêt des travaux pour l’hôpital, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres...
Critique : Après le coup d’éclat de Carancho, polar social percutant, on attendait mieux de Pablo Trapero. Inspiré de faits réels, ce drame des bidonvilles rejoint plutôt le didactisme démonstratif de Leonera, déjà interprété par l’excellente Martina Gusman, épouse du cinéaste. En dépit de certaines séquences magistrales dont un affrontement final avec un policier recherchant un ado criminel, le film cherche sa voie et peine à trouver un ton. On songe certes à Mission de Roland Joffé (Palme d’or à Cannes en 1986) ou Raining Stones (Ken Loach, 1993) pour ces portraits de prêtres engagés, loin de l’image conservatrice et réactionnaire donnée par les religions.
- © Ad Vitam
Et force est de reconnaître que Jérémie Renier est convaincant dans ce personnage de curé idéaliste et jusqu’au-boutiste, tant dans son combat contre la corruption que pour sa quête d’un équilibre affectif. Son personnage a le même mélange de doute et d’obstination que ceux qu’il avait composés dans L’enfant, Violence des échanges en milieu tempéré ou Cloco. Il est bien épaulé par Ricardo Darín, le plus grand acteur argentin de ces dix dernières années (Les neufs reines). Mais trop de caricatures, de sensiblerie et d’invraisemblances nuisent à l’efficacité et la qualité d’une œuvre sincère mais inaboutie.
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