Du noir et bien d’autres choses encore.
Né à Chicago en 1912, dans une famille de la bonne bourgeoisie, Don Siegel fait ses études universitaires à Cambridge, Angleterre. En 1933, il est embauché à la Warner où il fera l’essentiel de sa carrière. Chef monteur (de Casablanca par exemple) très brillant et très expert, mais attiré par la réalisation, il devra ronger son frein jusqu’en 1945 avant d’avoir l’"autorisation" de Jack Warner de passer derrière la caméra. Très rapidement il s’impose dans des films de série B. Son genre de prédilection est le thriller qu’il sait rendre parfaitement haletant grâce à sa science du montage. The verdict (Verdict, 1946), The killers (A bout portant, 1964) ou Dirty Harry (L’inspecteur Harry, 1971) en sont les exemples les plus convaincants, sans oublier Baby Face Nelson (L’ennemi public, 1957), effrayante biographie d’un gangster.
Mais Don Siegel a d’autres cordes à son arc que le noir. En quarante ans de carrière, il s’est également essayé avec bonheur au western, au film de guerre, au film d’horreur avec le très étrange Les proies (The beguiled, 1970) et à la science-fiction, pour preuve son Invasion of the body snatchers, sorte de modèle du genre où il a su distiller une terreur toute psychologique. Mentor et ami intime de Clint Eastwood (avec lui sur notre photo lors du tournage des Proies), on lui sera éternellement reconnaissant de l’avoir aiguillé vers la réalisation. Don Siegel est mort en 1991.
Filmographie
– Star in the night (1945)
– The verdict (1946)
– Night unto night (1949)
– Ça commence à Vera Cruz (The big steal, 1949)
– No time for flowers (1952)
– Count the hours (1953)
– China venture (1953)
– Les révoltes de la cellule 11 (Riot in cell block 11, 1954)
– Ici brigade criminelle (Private hell 36) (1954)
– An Annapolis story (1955)
– Face au crime (Crime in the streets, 1956)
– L’invasion des profanateurs de sépultures (Invasion of the body snatchers, 1956)
– L’ennemi public (Baby FAce Nelson, 1957)
– The gun runners (1958)
– The lineup (1958)
– Le secret du Grand Canyon (Edge of eternity, 1959)
– Hound dog man (1959)
– Les rôdeurs de la plaine (Flaming star, 1960)
– L’enfer est pour les héros (Hell is for heroes, 1962)
– Uncle Simon (1963)
– The self improvment of Salvadore Ross (1963)
– There are the hip and there are the squale (1963)
– Le prix d’un meurtre (The hanged man, 1964)
– A bout portant (The killers, 1964)
– Police sur la ville (Madigan, 1968)
– Un shérif à New York (Coogan’s bluff, 1968)
– Une poignée de plomb (Death of gunfighter, 1969)
– Sierra torride (Two mules for sister Sara, 1970)
– Les proies (The beguiled, 1970)
– L’inspecteur Harry (Dirty Harry, 1971)
– Tuez Charley Varrick (Charley Varrick, 1973)
– Contre une poignée de diamants (The black windmill, 1974)
– Le dernier des géants (The shootist, 1976)
– Un espion de trop (Telefon, 1977)
– L’évadé d’Alcatraz (Escape from Alcatraz, 1979)
– Le lion sort ses griffes (1980)
– Jinxed ! (1982)