Le 12 mars 2020
- Acteur : Max von Sydow
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C’est un des grands acteurs du cinéma suédois qui vient de disparaître, à l’âge de 90 ans, le 10 avril 2020.
News : De Max von Sydow, on retient bien sûr la carrière avec Bergman, notamment son incarnation inoubliable du chevalier Antonius Block, confronté à une épidémie de peste, qui entame une partie d’échecs avec la Mort allégorisée, dans Le Septième Sceau, en 1957. Mais de son premier film Bara en mor, d’Alf Sjöberg, sorti en 1949, jusqu’à son ultime long-métrage Echoes of the Past de Nicholas Dimitropoulos, qu’il avait tourné il y a quelques mois, le comédien, naturalisé français en 2002, aura suivi une trajectoire tout aussi prolifique qu’éclectique, privilégiant autant le cinéma d’auteur que les productions commerciales. Certaines demeurent en mémoire : on pense évidemment à L’Exorciste, le film qui traumatisa une génération de cinéphiles. L’acteur y joue le père Lankester Merrin dont la silhouette se détache sur l’affiche du long-métrage devenu célèbre. Vieilli de plusieurs années par l’intermédiaire d’un maquillage impressionnant, Max von Sydow avait marqué les esprits, ce qui est le cas de le dire. Bien des années plus tard, c’est dans le rôle d’un vieux père, attaché à sortir son fils et lui-même de la misère, qu’il s’inscrira un peu plus dans la postérité : Pelle le Conquérant, de Bille August, Palme d’Or du Festival de Cannes 1988, Oscar du film étranger 1989, vaudra bien des éloges à l’artiste.
Bien sûr, dans cette filmographie prolixe, le meilleur côtoie le pire : si l’acteur tourna avec les plus grands metteurs en scène de leur temps (Woody Allen qui l’employa dans Hannah et ses sœurs, John Huston qui l’embaucha dans La Lettre du Kremlin, David Lynch qui travailla avec lui pour Dune), il connut aussi quelques sorties de route surréalistes, la plus repérable étant son rôle de Guttuart dans Vercingétorix : La Légende du druide roi, en 2001, peut-être le film le plus nul du cinéma français de ces cinquante années, avec l’inénarrable plaisanterie filmée de Bernard-Henri Lévy, Le Jour et la nuit. Ces écarts n’ont pas entaché la réputation internationale de l’acteur, qui travaillait au-delà des frontières géographiques et génériques, jusqu’à la fin animé par sa passion pour la septième art.
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