Sophia Siméonidis, cantatrice grecque un peu déchue, découvre un matin dans son jardin un hêtre. Cet arbre-là ne s’est pas planté tout seul. Le mari lit son journal sans prêter plus attention au nouvel occupant du carré de pelouse. Dans le même temps, un jeune homme spécialiste du Moyen Age, lorgne avec envie une baraque délabrée dont il aimerait bien faire son "home". À deux pas de la maison de la cantatrice, s’installent bientôt, chacun à un étage, un médiéviste, un fou de préhistoire, un dingue de la première guerre et un ex-flic plus très jeune. L’arbre sème rapidement le trouble dans l’esprit de celle qui a perdu sa voix(e). Si sous ce hêtre, gisait un être ? se dit-elle. En plus de ne plus chanter, Sophia ne dort plus. Un jour elle se décide à demander de l’aide aux quatre excentriques de "la baraque pourrie", comme on l’appelle dans le quartier. Creuser pour voir ce qui se cache là-dessous. Rien justement, c’est bien là le drame. En même temps que l’arbre perd ses racines, on perd de vue la cantatrice. Qu’est-elle devenue ?

Dans un climat artificiellement ordinaire, fabriqué par des détails réalistes : les cafés, les clochards, les rues de Paris (complètement réinventées par l’auteur), les problèmes financiers des jeunes historiens, Fred Vargas tisse les fils d’une histoire filandreuse. Une pincée d’humour, un zeste d’érudition, et au bout du compte, dans tout ce noir, beaucoup d’espoir... Étrange et passionnément intrigant !