Le 19 mai 2012

- Réalisateur : Dario Argento
- Acteurs : Thomas Kretschmann, Asia Argento, Rutger Hauer, Marta Gastini
- Genre : Épouvante-horreur, 3D, Film de vampire
- Nationalité : Italien
- Durée : 1h46mn
- Festival : Festival de Cannes 2012
Après une bonne décennie de navets, Dario Argento montrera son Dracula sur la Croisette, ce soir à minuit... Peut-on encore y croire ?
Après une bonne décennie de navets, Dario Argento montrera son Dracula sur la Croisette en séance de minuit... Peut-on encore y croire ?
L’argument : Transylvanie, 1893. Jonathan Harker, jeune bibliothécaire, arrive dans le village de Passo Borgo afin de travailler pour le Comte Dracula, un noble du lieu. Confronté à la personnalité mystérieuse de son hôte, Jonathan ne tarde pas à découvrir la vraie nature du Comte et le danger qu’il représente, notamment pour sa femme, Mina. Alors que les morts violentes s’accumulent, seul Abraham Van Helsing, qui a déjà croisé la route de Dracula, semble à même de pouvoir l’empêcher de poursuivre son sinistre dessein.
Notes : On connaissait le Bram Stocker’s Dracula, il faudra désormais compter sur celui de Dario Argento. Est-ce que la première incursion du cinéaste au pays du vampirisme est une bonne nouvelle ? Pas forcément quand on voit le massacre qu’opère le cinéma depuis dix ans sur chacun de ses projets aux titres pourtant ambitieux (Giallo, Aimez-vous Hitchcock ?), affichant des volontés de marquer le spectateur dans la grandeur (l’épisode final de sa trilogie des Trois Mères, Mother of tears, et une adaptation du Fantôme de l’opéra). Le cinéaste sénile, sur le déclin artistique, les deux pieds dans le Z, a-t-il enfin inversé la tendance avec son Dracula 3D ? On aimerait bien y croire alors que, de façon providentielle, le festival de Cannes va lui donner un éclairage inespéré le temps d’une séance spéciale (mais bon, La Meute aussi, en son temps, avait eu le droit à pareilles honneurs !) qui sera surtout l’occasion de célébrer le centenaire de Bram Stocker, l’écrivain irlandais étant mort en 1912.
Avec Asia Argento et le has-been sympathique Rutger Hauer, cette nouvelle version s’annonce dans la lignée du Cauchemar de Dracula avec Christopher Lee (1958) et ne veut ressembler en rien à un spectacle contemporain façonné par Hollywood. Une bonne nouvelle.
Et pour tous les ignares qui n’ont toujours pas découvert le meilleur d’Argento, un petit tour du côté de Suspiria, Ténèbres et Phenomena s’impose.