Le 8 juin 2020
En 1905, Andrew et Adrian invitent, dans leur maison de campagne, deux couples amis pour le week-end. Woody Allen quitte le New York contemporain pour une comédie de chassés-croisés amoureux, nostalgique et drôle, dans un début de vingtième siècle réinventé.
- Réalisateur : Woody Allen
- Acteurs : Mia Farrow, Tony Roberts , Mary Steenburgen, José Ferrer
- Genre : Comédie romantique
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Orion Pictures Corporation
- Durée : 1h25min
- Titre original : A Midsummer Night's Sex Comedy
- Date de sortie : 13 octobre 1982
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Résumé : 1905 : Leopold (Jose Ferrer), professeur de philosophie émérite et d’un certain âge, annonce à ses collègues, son prochain mariage avec Ariel (Mia Farrow), beaucoup plus jeune que lui. Dans leur maison de campagne, Andrew (Woody Allen), banquier et inventeur à ses heures perdues, et son épouse Adrian (Mary Steenburgen) font le constat que leur libido est en berne. Le Dr Maxwell Jordan (Tony Roberts), séducteur compulsif, invite l’infirmière qui le seconde, Dulcy (Julie Hagerty) à l’accompagner chez ses amis Andrew et Adrian où il doit passer le week-end. Leopold, cousin d’Adrian, doit s’y rendre aussi pour présenter sa fiancée. Andrew est soudain très gêné quand Adrian lui révèle l’identité de la jeune femme : elle est un amour de jeunesse qu’il n’a jamais oublié.
Critique : Après avoir rendu hommage à Tolstoï dans Guerre et amour ("Love and death" 1975), à Ingmar Bergman avec Intérieurs ("Interiors" 1978) ou encore à Fellini dans "Stardust memories (1980), Woody Allen se réfère ici à William Shakespeare et son "Songe d’une nuit d’été".
Le récit se déroule sur à peine vingt-quatre heures où trois couples vont se défaire et se reconstituer au cours d’un week-end à la campagne. Le film dégage une légèreté mutine, où tout tourne autour de l’amour et du sexe. Andrew pense ne plus aimer Adrian, en se persuadant qu’il aime toujours Ariel. Adrian joue les prudes, mais révèle avoir eu une brève liaison avec Maxwell. Leopold, pontifiant et bourré de principes, se voit bien séduire Dulcy, l’infirmière, et souhaiterait s’offrir une dernière gâterie avant le mariage. Ariel, malgré son air virginal, est une collectionneuse d’hommes qui n’est ni insensible à Andrew, son ancienne conquête, ni à Maxwell qui se pâme devant elle.
Sur une musique de Mendelssohn, tout ce petit monde va virevolter comme des papillons sous le beau soleil d’été, puis sous une nuit étoilée. Rien n’est sérieux, mais tout dégage une part de tristesse. Les personnages, volages par définition, sont prêts à tout renier pour une aventure probablement sans lendemain : c’est l’inconstance qui est le maître-mot de cette histoire.
Woody Allen, comme rarement, s’attarde sur la nature : il nous gratifie de plans prolongés sur le parc et les animaux de la maison de campagne. Lors d’une longue promenade autour d’un pique-nique, les personnages s’extasient sur les papillons ou encore sur les champignons.
Et l’on s’amuse beaucoup des invraisemblables inventions d’Andrew, en ce début de siècle : une bicyclette volante, un épluche-pomme, ou encore une sphère magique qui projette des ombres.
Après le radical "Stardust memories", Woody Allen propose une œuvre beaucoup plus légère, presque féerique, qui n’oublie pas pour autant de développer les névroses habituelles et de comporter des traits d’humour qui n’appartiennent qu’à lui.
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