Come Swim : la critique du court-métrage de Kristen Stewart

Notre avis : Kristen Stewart fut révélée en égérie de la saga teen movie Twilight, avant de casser son image aseptisée, à l’instar de la stratégie de son partenaire, Robert Pattinson. Elle devint dès lors une muse du cinéma d’auteur international, passant avec aisance de l’univers de Woody Allen dans Cafe Society à celui d’Olivier Assayas, avec Sils Maria et Personal Shopper. Son passage à la réalisation confirme son ambition. Come Swim est une agréable songerie onirique, qui multiplie les décors et les paliers narratifs, pour cerner les troubles d’un homme en état de choc, et visiblement atteint de troubles mentaux. Kristen Stewart déclare avoir été influencée par une image initiale : « Je souhaitais capturer cette image aussi obsessionnelle que les pensées récurrentes qui l’ont fait apparaître la première fois. Ce que je pensais n’être qu’une image dans ma tête était en réalité quelque chose de plus expansif ».
Il s’ensuit un trip audacieux dont on pourrait multiplier les références, de Répulsion de Roman Polanski à Lost Highway de David Lynch, en passant par les délires visuels et sonores de Ryan Gosling réalisateur dans Lost River. Si d’aucuns jugeront le résultat un brin chichiteux et formaliste, il est incontestable que Kristen Stewart possède un réel sens de l’atmosphère et révèle une aisance dans le montage, ce qui titille notre attente face à l’éventualité d’un premier long métrage. En attendant, la star a présenté son court-métrage dans une salle Buñuel bondée à l’occasion d’une projection spéciale au Festival de Cannes, avant sa sélection à Sundance. Come Swim est depuis peu visible sur YouTube.