Fini la rigolade.
Le 9 novembre 2010
Les temps ont changé, les personnalités avec. Plus sérieux, parfois suffisant, Cobra revient dans une nouvelle série un brin en-deçà de celle qui l’a précédée il y a presque trente ans.
- Acteur : Jean-Claude Montalban
- Genre : Science-fiction, Action, Animation
- Nationalité : Japonais
- Editeur vidéo : Kazé
- Plus d'informations : Site officiel de l’éditeur
– Durée : 13 épisodes de 22 minutes
– Date de sortie DVD : le 3 novembre 2010
Les temps ont changé, les personnalités avec. Plus sérieux, parfois suffisant, Cobra revient dans une nouvelle série un brin en-deçà de celle qui l’a précédée il y a presque trente ans.
L’argument : Il va encore sauver l’univers sans se prendre un seul râteau !
24e siècle. L’univers tel qu’on le connait est tombé peu à peu sous le joug de puissantes organisations mafieuses. La plus terrifiante d’entre toutes, la Guilde des Pirates de l’Espace, recherche avidement le seul homme à lui avoir tenu tête, un pirate solitaire dont le nom raisonne comme une légende : COBRA ! Planète Vénus. La voiture de Cobra se fait réduire en miettes par un camion poursuivi par la Guilde des Pirates de l’Espace. La passagère du camion, la belle Secret, est le portrait craché de Dominique, l’ancienne amante de COBRA. La jeune femme le supplie d’apporter la "clé de Shiva" sur la planète Garon, et Cobra doit encore une fois affronter ses ennemis de toujours pour la protéger.
Notre avis : Lorsque l’on découvre Cobra dans la première série télévisée où il prend part, en 1982, on s’amuse devant tant de décontraction ouvertement affichée, de la part d’un personnage évoluant pourtant dans un contexte science-fictionnel exigeant a priori un minimum de sérieux. Nonchalant, amateur de jolies femmes, de cigares et de vin, Cobra était la promesse d’un peu de bon temps : le spectateur se régale alors d’une flopée de punchlines pas drôles sans jamais être ridicules et d’aventures très simples, prenant place dans un monde où les filles en bikini côtoient homme de verre et vilains robotisés sans que cela ne paraisse absurde. Près de 30 ans plus tard, mêmes strings portés sans complexe, même univers futuriste à la sauce Far West, même épure de l’intrigue recherchant l’efficacité de l’instant. Et Cobra dans tout ça ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que son charisme a subi quelques mises à jour. Autrefois à la limite du je-m’en-foutisme, aujourd’hui arrogant dans le premier tiers de cette nouvelle série, notre héros prend, dans un premier temps, la moindre petite chose avec un sens des responsabilités désarmant. Si à partir du sixième épisode, celui-ci retrouve inexplicablement un tempérament jovial et amusé, il n’empêche qu’il ne récupèrera jamais totalement cette bonhommie qui faisait son charme. Soyons tout de même francs : ceux qui ont découvert le personnage dans le manga original de Buichi Terasawa rappellent régulièrement que ce caractère était initialement le sien. Une sorte de retour aux sources donc, qui jure cependant clairement avec la continuité scénaristique proclamée par ses créateurs, vis-à-vis de la première série.
Passé cet aspect, Cobra, the animation demeure malheureusement entre deux eaux. Presque cynique dans sa propension à faire du coude à son spectateur, le script de Mitsukata Noshitani s’axe sur le même changement de style donné à Cobra. Là aussi, l’épisode 6 consiste en une rupture de ton qui rend aux péripéties de ce dernier la verve que l’on était en droit d’exiger : ce qui le précède se fourvoie à la fois dans des clins d’œil nostalgiques et dans des circonvolutions dénuées d’enjeux. La ressemblance entre Secret et Dominique (la seconde étant morte) ne trouvera aucune justification narrative, pas plus que l’amnésie passagère de Cobra n’aura d’autre dessein que d’amener celui-ci à combattre pour retrouver la mémoire.
Que du classique par ailleurs. Toujours armé de son psychogun, Cobra fait la nique à tous ceux qui l’empêchent de boire un verre, même quand ceux-ci revêtent l’apparence d’une délicieuse créature féminine aux mensurations divines. Constamment en avance sur eux et son spectateur, il prend encore plaisir à jouer les Deus Ex Machina après l’éternel twist de fin d’épisode (ou d’aventure), juste avant de les faire passer de vie à trépas alors qu’évidemment, tout portait à croire que l’issue était inévitable. Bref, tous les ingrédients réunis qui faisaient déjà son succès il y a trente ans, et Dieu sait que l’on aime ça !
Pour son retour aux affaires, le héros bénéficie en outre des techniques d’animation actuelles, à défaut d’innover à ce niveau-là. Car en dépit de sa superbe photographie et d’un character-design qui pousse l’hybridation au stade expérimental (ce qui donne naissance à des trognes pas possibles), Cobra, the animation fait souvent peur à voir. Les mouvements des personnages se limitent régulièrement à celui des lèvres, les arrière-plans sont toujours aussi inanimés, à l’instar de cadres fixes cherchant à iconiser telle ou telle action : du travail à l’ancienne, qui paradoxalement ne mécontentera pas totalement ceux y étant habitués. En 2010, on ne peut néanmoins pas s’en satisfaire.
A la réalisation, Keizô Shimizu a donc fait du vieux avec du neuf, et c’est sans aucun doute ce que l’on retiendra de ce Cobra new age. Finalement, le minimum espéré.
La bande-annonce : ICI
Les DVD :
Les suppléments :
Dans les DVD, du Kazé et rien d’autre ! Bandes-annonces de séries ou de films, rien ne concerne Cobra. A noter tout de même un livret Artbook de 32 pages joint au coffret.
Image et son :
Les nostalgiques seront ravis d’apprendre que Jean-Claude Montalban reprend son rôle de Cobra, pour une VF digne de ce nom. Les différences avec les voix japonaises ne seront établies qu’en fonction des goûts de chacun, puisque chaque casting vocal s’écoute avec un plaisir presque total. Hélas, pistes japonaise et française ne sont disponibles qu’en 2.0, de qualité certes, mais un brin insuffisantes pour apprécier la série dans des conditions optimales.
L’image est à l’avenant : la colorimétrie exigeante de certains plans ne se verra ainsi pleinement traduite qu’en blu-ray. Ces quelques rares instants d’égarement mis à part, Cobra, the animation jouit d’une image parfaite, sublimant pleinement les multiples jeux de lumière dans lesquels baignent les personnages.
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nas 9 novembre 2010
Cobra, the animation : La critique + le test DVD
Juste pour rectifier une chose,Cobra a toujours eu le même tempérament, rien n’a changé . Il suffit de regarder la première série de 1982 en vostfr pour s’en rendre compte . C’est la VF de la série de 1982 qui a pris trop de libertés dans les dialogues . Par contre, dans cette nouvelle série Cobra the animation, Kazé a choisi d’être fidèle à la version originale .